Les Nouveaux Actifs Nets (NAN) se sont élevés à 4,1 milliards EUR. Depuis le début de l’année, le volume des NAN s’élève à 5,7 milliards EUR, soit 80% en deçà du montant enregistré au premier trimestre 2015. L’encours total sous gestion est en baisse de 3% par rapport à la fin de l’année 2015, et se monte à 439 milliards EUR, avec un impact marché négatif de 3.1% [1]. Le regain d’appétit pour le risque a essentiellement profité aux marchés émergents et aux ETF sur obligations d’entreprises. Les ETF actions ont enregistré des sorties de capitaux de 2,0 milliards EUR pour le deuxième mois consécutif (-2,4 milliards EUR en février). Les ETF actions européennes et japonaises ont été touchés par ces sorties de capitaux, les investisseurs doutant de plus en plus de l’efficacité des politiques accommodantes mises en place par les banques centrales. Les ETF européens ont enregistré 3,4 milliards EUR de décollecte en mars, le deuxième mois en négatif depuis le début de l’année. Les flux au niveau des ETF actions asiatiques sont également ressortis négatifs, avec -571 millions EUR. Les actions émergentes ont quant à elles fortement rebondi, enregistrant des entrées de capitaux à hauteur de 1,3 milliard EUR, un plus haut inédit depuis un an. Les flux ont principalement concerné les indices globaux et régionaux, les ETF globaux sur les marchés émergents enregistrant des entrées de 1 milliard EUR, tandis que les ETF régionaux sur les marchés émergents d’Asie, d’Amérique latine et d’Europe de l’Est ont gagné 239 millions EUR.
Cette situation semble indiquer que les investisseurs, soutenus par le ton accommodant de la Fed, se repositionnent sur les marchés émergents, préférant toujours les ETF globaux et régionaux aux indices nationaux.
Notons que les ETF Smart Beta ont engrangé d’importantes entrées de capitaux (807 millions EUR) pour le deuxième mois consécutif, essentiellement sur les stratégies défensives.
Les flux entrants sur les ETF obligataires ont nettement rebondi, à 5,7 milliards EUR, atteignant un plus haut sur un an. Il est intéressant de noter que les flux entrants sur les emprunts d’Etat ont principalement été axés sur les ETF émergents (avec un plus haut d’un an à 850 millions EUR), les emprunts d’Etat des marchés développés enregistrant pour leur part des sorties de capitaux à hauteur de 776 millions EUR. Les rachats de dette non financière de qualité investment grade effectués par la BCE ont soutenu l’ensemble du segment des obligations d’entreprises, l’investment grade et le haut rendement enregistrant tous deux leur plus forte collecte en un an, à 3.1 milliards EUR et 1,6 milliard EUR respectivement. Les flux entrants sur les ETF répliquant les obligations indexées à l’inflation sont restés soutenus, à 380 millions EUR, enregistrant un total de 774 millions EUR pour le premier trimestre 2016, soit 74% de plus que le montant enregistré sur la même période l’année dernière. Dans cette catégorie, les flux se sont principalement concentrés sur les indices américains et mondiaux, l’inflation américaine étant en hausse.
Les flux sur les matières premières ont atteint un plus haut sur un an, à 351 millions EUR, les flux entrants sur les ETF sur l’or (201 millions EUR) et sur les indices globaux (149 millions EUR) ayant été soutenus par le rebond des prix du pétrole.