Le directeur général de Renaissance, Stefano Russo, a remis les choses au point : "Nous sommes sortis de ce mois-ci en bon état", a-t-il affirmé à l’issue d’une conférence sur les hedge funds la semaine passée à Hong Kong.
Il y a quelques semaines, après les pertes annoncées par les fonds quantitatifs de renom tels que Tykhe Capital et Goldman Global Alpha fund, qui abandonnaient chacun plus de 20%, la gestion quantitative semblait vivre sa première véritable crise. D’autant que l’ensemble de la presse financière faisait rapidement écho des pertes de Renaissance Institutional Equities fund (26 milliards de dollars d’encours) du mythique Renaissance Technologies. A l’issue des 10 premiers jours du mois d’août, le fonds chutait en effet de 8.9%.
Nos modèles décelent de nouveaux signaux très prometteurs qui devraient permettre au fonds de réaliser à terme des retours attrayantsRenaissance Technologies
En pleine tempête, Renaissance Technologies adressa une lettre à ses investisseurs, assurant que ses modèles décelaient "de nouveaux signaux très prometteurs" qui devaient permettre au fonds de réaliser à terme des retours attrayants.
Si Goldman Sachs et Tykhe Capital ont confirmé leurs pertes à l’issue du mois d’août, il n’en va pas de même de Renaissance Technologies. Ses modèles mystérieux ont une fois de plus vu juste ! Renaissance Institutional Equities fund a terminé le mois d’août dans le « vert » à plus de 0.4%.
Ces résultats, combinés aux performances toujours exceptionnelles du fonds Medaillon, qui affiche un rendement de plus de 50% depuis le début de l’année, ont incité Stephano Russo à préciser "de notre point de vue, en tant que gérants de fonds quantitatifs, nous nous portons bien".
Et, pour enfoncer le clou, il a confirmé que le groupe Renaissance était en train de lever quelques millions de dollars pour le lancement de son troisième fonds quantitatif. Celui-ci sera spécialisé sur les marchés à terme et initiera ses premières positions dès le 1er octobre.
Par ailleurs, Stephano Russo a confirmé que le fondateur milliardaire de Renaissance, James Simons, restait bien aux commandes de la maison malgré sa discrétion et ses envies de retraite supposées. Il travaille trois jours au siège à Long Island et deux jours à New York.