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Révélation de deux nouvelles affaires du type Madoff

Les autorités américaines ont révélé jeudi deux nouvelles escroqueries pyramidales du même genre que celle dont est soupçonnée Bernard Madoff mais de moindre ampleur.

Les autorités de régulation des marchés boursiers, la SEC et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), ont accusé Joseph S. Forte, 53 ans, d’avoir mis au point un montage Ponzi de 50 millions de dollars, suivant lequel les premiers investisseurs sont rémunérés avec l’argent des derniers déposants.

Les autorités accusent aussi Richard Piccoli, un New-Yorkais âgé de 82 ans, d’un escroquerie du même genre chiffrée à 17 millions de dollars.

L’octogénaire visait une clientèle d’un certain âge, des membres de la communauté catholique, des prêtres notamment, en faisant sa publicité presqu’exclusivement dans les journaux catholiques.

Ces inculpations surviennent moins d’un mois après l’arrestation de Bernard Madoff accusé d’avoir détourné 50 milliards de dollars, dans ce qui pourrait être la plus grosse escroquerie jamais réalisée, et qui a valu au gendarme de la Bourse, la Securities and Exchange Commission (SEC) d’être montrée du doigt pour ne pas avoir su détecter la fraude qui durait depuis des années.

Avant son arrestation, Bernard Madoff avait signé des chèques d’un montant total de plus de 170 millions de dollars, prêts à être envoyés, sans doute à des proches, ont révélé jeudi les enquêteurs du parquet qui ont demandé l’incarcération de l’accusé, actuellement assigné à résidence.

Les noms des destinataires des chèques n’ont pas été révélés. Les juges devraient se prononcer d’ici lundi sur l’incarcération de Madoff.

MISE DE FONDS : 5.000 DOLLARS

En ce qui concerne Joseph Forte, il est accusé d’avoir annoncé des rentabilités à ses investisseurs avec une grande constance alors qu’il perdait de l’argent avec une régularité tout aussi grande. Il est accusé d’avoir utilisé des millions de dollars d’honoraires pour son usage personnel et d’avoir utiliser les fonds des investisseurs pour en rembourser d’autres.

Forte affirme qu’il était un trader à succès dans le courtage de contrats à terme sur les matières premières et que son fonds marchait bien, indique la CFTC. Il n’a jamais été enregistré auprès de la SEC, ni son fonds auprès de la CFTC.

La SEC a obtenu en référé le gel des actifs de Forte. Selon les documents produits par l’accusation, Forte faisait fonctionner sa pyramide Ponzi depuis au moins février 1995 et a demandé une cinquantaine de millions de dollars auprès de 80 investisseurs différents, dont au moins une association caritative, en leur demandant de constituer un pool pour investir sur les cours à terme sur les matières premières.

Selon la plainte déposée par la SEC, Forte a reconnu fin décembre devant les autorités fédérales qu’il faisait fonctionner le montage Ponzi et qu’il ne disposait pas des fonds pour rembourser les investisseurs.

Forte a reconnu avoir falsifié la performance de son fonds dès le début et décidé arbitrairement du pourcentage de gains qu’il annoncerait aux investissseurs.

Entre 1995 et le 30 septembre 2008, Forte a pu faire état de rentabilités pouvant frôler les 38%. Or, entre janvier 1998 et octobre 2008, les pertes nettes de trading de Forte LP se sont élevées à 3,3 millions de dollars, indique la SEC.

Quant à Richard Piccoli, il est accusé par la SEC et le département de la Justice d’avoir procédé à des investissements frauduleux via ses sociétés, Gen See Capital Corp et Gen Unlimited.

Richard Piccoli garantissait aux investisseurs qui lui faisaient confiance un retour sur investissement annuel supérieur à 7% pour une mise de fonds de 5.000 dollars. La rentabilité était plus élevée pour ceux qui misaient plus.

Là encore, Piccoli n’a pas investi les fonds qui lui ont été confiés. A la place il a utilisé les fonds apportés par les nouveaux venus pour rémunérer les investisseurs déjà en place.

La SEC a demandé à la justice de geler les actifs de Piccoli et de Gen-See Capital Corp.

Danielle Rouquié , Rachelle Youglai Janvier 2009

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Commentaire
  • Révélation de deux nouvelles affaires du type Madoff 12 janvier 2009 07:44, par Pierre [Middle-Office]
    <p>Malheureusement, je crois qu’il faudra une bonne purge de tous les moutons noirs avant que tous les investisseurs retrouvent la confiance, entre-temps, je crois que nous allons en subir toutes les conséquences&nbsp;: baisse de salaire, supression des bonus et licenciements</p>

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    • Révélation de deux nouvelles affaires du type Madoff 12 janvier 2009 10:14 , par babs [Analyste quantitatif]
      <p>Je pense que ceux sont des gens qui ont débuté une activité normale, et au vu de leur incapacité à produire du rendement, ont commencé à masquer leur limite en remboursant aux anciens investisseurs, des intérêts fournis par les versements des nouveaux entrants&nbsp;! Ils auraient dû simplement abandoné et fermer leurs fonds, mais la peur du quand dira t-on&nbsp;! La pression du milieu qui condamne l’échec au point où certains en viennent à se suicider&nbsp;!!!!</p>

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  • Révélation de deux nouvelles affaires du type Madoff 13 janvier 2009 17:41, par Georges CASTEL [x-Autre]
    <p>Bonjour à Tous et bonne année 2009&nbsp;!</p> <p>Les fraudeurs de tout poil sont repérés dans ces périodes de crise, comme d’habitude&nbsp;! Apprenons à émettre des règles précises et des sanctions exemplaires disproportionnées, comme dans une logique de dissuasion nucléaire. Or les peines souvent sont relativement douces, ce qui permet aux différents fraudeurs de se développer sans trop de risques. Pourquoi n’arrive t’on pas à faire passer l’idée que des sanctions très dures et très difficiles pourraient faire peur aux événtuels apprentis fraudeurs&nbsp;? Pourquoi les démocraties ne comprennent pas que si elles veulent être pérennes et durables (adjectif à la mode...), des sanctions dures doivent être prises à l’encontre de ceux qui remettent en cause leurs valeurs et leurs fondements&nbsp;? Débat ouvert.... En d’autres termes on ne crache pas sur l’arbitre qui se doit d’être exemplaire&nbsp;!! Vaste programme... Georges CASTEL Directeur du Pôle TRADING ESLSCA, ancien Trader options</p>

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