Next Finance English Flag Drapeau Francais
Emploi Formation Rechercher

Un manque de production de 29 millions de tonnes de blé en mer Noire

En mer Noire, les conditions climatiques inquiètent les opérateurs, et malgré les annonces rassurantes des gouvernements en matière de rendements, tous les voyants semblent passer au rouge.

Agritel, expert dans les marchés européens de l’agri-industrie, a dépêché sur le terrain ses experts afin de faire un état des lieux. Bilan : les zones agricoles de mer Noire vont essuyer un sérieux revers en 2012.

La sécheresse que subissent les Etats-Unis depuis plus d’un mois a entraîné, notamment au travers des cours du maïs, de fortes tensions sur les marchés des matières premières agricoles, avec des hausses de 34 % des cours à Chicago. Le maïs détient aujourd’hui le leadership sur le cours des matières premières agricoles. « Mais la sécheresse et le déficit hydrique s’imposent également en Europe centrale, réduisant de jour en jour les potentiels de production », explique Michel Portier, directeur de la société de conseil Agritel. « En Ukraine, en Russie et au Kazakhstan, les conséquences sur les potentiels de production sont importantes : nous estimons un manque de production total de 29 millions de tonnes de blé par rapport à 2011 sur ces trois pays », précise-t-il.

C’est le même scénario qu’aux Etats-Unis qui se joue là : températures très élevées, supérieures à 35°C, pendant plusieurs jours consécutifs et déficit hydrique marqué. Si les gouvernements continuent d’annoncer de bonnes récoltes, sur le terrain, la réalité se révèle différente. « En Ukraine, le poids spécifique des grains récoltés est décevant, et les agriculteurs affichent leurs désillusions quant à la future récolte de maïs. En Russie, les agriculteurs nourrissent également de plus en plus de doutes sur les rendements », détaille Michel Portier. Seule la production de tournesol, plus résistant aux conditions climatiques de sécheresse, devrait se maintenir. Pour les autres, des résultats très moyens sont attendus. « En Ukraine, les premières récoltes ont commencé, et les résultats en termes de rendement font état des inquiétudes que nos consultants avaient signalé précédemment : dans le sud, les rendements en orge, comme en blé ne dépassent que rarement les 1.5 t/ha ! »

En définitive, les volumes exportés sur la zone Ukraine-Russie-Kazakhstan seront fortement réduits soit « une baisse de 45 % des volumes exportables en blé et en orge », estime Michel Portier.

Next Finance Juillet 2012

Tags


Partager

Facebook Facebook Twitter Twitter Viadeo Viadeo LinkedIn LinkedIn

Commentaire
Publicité
Dans la même rubrique
Rubriques