Jim Simons vient d’annoncer officiellement son départ à la retraite pour le début de l’année 2010. Il quittera ainsi la tête de « Renaissance Technologies », société qu’il a fondée il y a plus d’une vingtaine d’années, qui possède des encours évalués par la communauté financière à plus de 20 milliards de dollars et qui contrôle aujourd’hui plusieurs « hedge funds » quantitatifs dont le plus célèbre d’entre eux le « Medallion fund ».
A ce jour, ce fonds est sans doute l’un des plus performants de l’histoire de la gestion. Sur une période de 20 ans, il a enregistré un rendement actuariel de plus de 30% net de frais de gestion pour ses investisseurs, se payant même le luxe de traverser sans difficulté la crise financière actuelle, contrairement à certains de ses concurrents. Preuve de confiance dans la pérennité à long terme de cette performance exceptionnelle, « Medallion » est désormais réservé exclusivement à Jim Simons et à ses collaborateurs.
Que de chemin parcouru par Jim Simons depuis la fondation de « Renaissance Technologies » en 1982. Pourtant, après des débuts professionnels dans la peau d’un mathématicien, professeur d’université au MIT puis à Harvard, rien ne le prédestinait au monde de la finance. Mais cet ancien décrypteur de codes secrets pour le compte du ministère de la défense des Etats-Unis a sans doute voulu prouver que son expertise scientifique pouvait également s’appliquer aux tumultes des marchés financiers. Et c’est donc à la fin des années 70 qu’il décide de quitter le milieu universitaire pour mettre en pratique ses connaissances scientifiques pour le plus grand bonheur de ses investisseurs.
Jim Simons a d’ailleurs tenu à les rassurer en leur annonçant que ses deux co-successeurs seraient Peter Brown et Robert Mercer, qui travaillaiet tous les deux à ses cotés depuis près de 20 ans. Il a également annoncé à cette occasion qu’il resterait membre du conseil d’administration de « Renaissance Technologies » mais également son principal actionnaire.