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La crise n’est pas finie, plus de 100 milliards de pertes à venir...

Les banques d’investissement pourraient subir de nouvelles dépréciations d’actifs liées aux subprimes d’un montant supérieur à 100 milliards de dollars lors des mois à venir.

Si quelques banques européennes semblent bien supporter la crise, notamment BNP Paribas et Société Générale, les banques de Wall Street font grise mine.

Depuis quelques jours, les analystes des banques elles même n’en finissent plus d’estimer les pertes supplémentaires liées aux subprimes.

Les analystes de Citigroup estiment à 64 milliards de dollars les dépréciations d’actifs que subiront les banques d’investissement dont 44 milliards pour les 16 plus gros acteurs sur les CDO. 8 à 11 milliards concerneraient Citigroup elle-même.

Les dépréciations d’actifs sont estimées à 10.2 milliards de dollars chez Merrill Lynch, 7.2 milliards chez UBS, 3.3 milliards chez Deutsche Bank, 4.3 chez Goldman Sachs, 2.8 milliards chez Barclays et 3.7 milliards chez Morgan Stanley.

Cette crise entraînera au total des pertes comprises entre 250 et 500 milliards de dollars.
Bob Janjuah

Ces estimations sont largement en dessous de celles publiées par Royal Bank of scotland. Bob Janjuah, stratède en chef de RBS estime qu’à elles seules, les banques américaines devraient provisionner plus de 100 milliards de dollars de pertes supplémentaires à cause de la dégration en mark to market de leurs actifs. Selon lui, la crise des subprimes entraînera une perte comprise entre 250 et 500 milliards de dollars.

Si les estimations concernant les pertes supplémentaires de Merrill Lynch et Citigroup font consensus, celles de Morgan Stanley font débat.

Pour Bob Janjuah, Morgan Stanley reste une des banques les plus exposées à la crise des subprimes. David Trone, analyste chez Fox-Pitt Kelton estime que la banque pourrait subir des charges supplémentaires de l’ordre de 6 milliards de dollars.

D’autres analystes ne sont pas de cet avis et estiment à contrario que la banque a liquidé la majeure partie de son portefeuille à risque et, toute proportion gardée, n’a plus grand-chose à craindre de la crise en cours.

L’agence de notation Moody’s a par ailleurs placé sous revue en prévision d’une probable dégradation la note de 16 véhicules d’investissement qui utilisent la dette court terme pour financer des investissements à long terme. Le tout pour un montant supérieur à 7 milliards de dollars. Ces dégradations éventuelles concernent pour la première fois des véhicules d’investissement considérés jusqu’ici comme de très bonne qualité.

La crise n’est pas finie, le marché devra encore un peu patienter.

Yann Olivier Novembre 2007

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