Investir dans le domaine des infrastructures en adoptant une approche sélective fondée sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), c’est financer les entreprises qui ont une démarche ESG vertueuse, qui permettent par exemple de construire des transports en commun plus propres, des réseaux électriques et de communication plus intelligents, des infrastructures sociales et sanitaires mieux adaptées ou encore un meilleur traitement des eaux usées. De nombreuses actions et projets structurants auxquelles les entreprises du secteur des infrastructures participeront dans le cadre de ce monde d’après-crise sanitaire. Explications.
Indispensables au fonctionnement d’un pays, les infrastructures sont au cœur des grands enjeux contemporains. Un secteur, en pleine mutation, pour lequel les investissements nécessaires sont estimés à 97 000 milliards de dollars d’ici à 2040 [1].
Les infrastructures responsables, un investissement de long terme
Dans ses objectifs de développement durable, l’ONU définit l’investissement dans les infrastructures comme un levier majeur de croissance « de la productivité, des revenus » et vecteur « d’améliorations en matière de santé et d’éducation ». Développer de nouvelles infrastructures, c’est avant tout s’inscrire dans une démarche responsable pour mettre en service des transports en commun plus propres (tramways, bus électriques), accompagner les nouvelles mobilités urbaines, construire des centres de recyclage des déchets, favoriser les énergies vertes ou construire des réseaux de télécommunication permettant de désenclaver des régions entières. C’est aussi agir pour l’assainissement de l’eau ou la construction d’infrastructures hospitalières.
Ces investissements, s’ils sont importants, sont également fructueux économiquement sur le long terme : une étude du FMI indique que pour chaque pourcent de PIB investi dans les infrastructures, la performance économique du pays augmente d’environ 0,4 % au cours de la même année et de 1,5 % au bout de quatre ans [2]. Et selon la Banque Mondiale, l’investissement dans les infrastructures responsables par les pays à revenu faible et intermédiaire [3] pourrait leur rapporter 4 200 milliards de dollars [4].
Mais pour s’assurer d’investir dans des entreprises qui agissent en faveur de l’environnement – en particulier dans les pays émergents dans lesquels les besoins en infrastructures sont particulièrement élevés [5] – il est important de privilégier les sociétés les plus attentives aux impacts de leurs activités.
Allier investissement responsable et gestion passive grâce aux infrastructures
Les indices boursiers ESG [6] permettent d’investir via des fonds indiciels sur les entreprises les plus performantes aussi bien économiquement qu’en matière de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Ces fonds offrent une solution clé en main qui permet de construire un portefeuille diversifié avec des frais de gestion relativement faibles.
Pour exemple, l’indice ECPI Global ESG Infrastructure Equity [7], que la gestion indicielle de BNPP AM réplique, est composé de 100 sociétés cotées internationales ; celles-ci sont sélectionnées selon une méthodologie consistant à retenir les meilleurs élèves au sein de chacun des six secteurs identifiés : les 6 secteurs suivants : communication, énergie, transports, gestion des déchets, eau et infrastructures sociales.
Un nombre croissant d’investisseurs privilégient l’investissement responsable pour donner un véritable sens à leurs placements. Cela concerne aussi bien les investisseurs institutionnels, souvent soumis à des réglementations qui les encouragent dans cette voie, que les particuliers qui veulent placer leur épargne en respectant certaines valeurs.
Pour ces investisseurs, la thématique des infrastructures responsables constitue un prisme pertinent pour soutenir des initiatives dont l’impact est positif sur la société et l’environnement. Les entreprises actives dans ce domaine sont par ailleurs issues de secteurs généralement résilients et peu cycliques.
Le secteur des infrastructures responsables dispose donc de tous les atouts pour accompagner la reprise post-crise sanitaire.