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Lancement du fonds Pictet-Global Bonds Fundamental

Via une approche, qui ne fait pas de différence entre les emprunts souverains des pays développés et ceux des pays émergents, le fonds vise à procurer aux investisseurs obligataires un rendement plus élevé tout en réduisant leur exposition au risque…

Pictet Asset Management (PAM), l’entité de gestion institutionnelle de la banque privée suisse Pictet & Cie, annonce le lancement du fonds Pictet-Global Bonds Fundamental. Conforme à la directive UCITS, ce nouveau fonds domicilié au Luxembourg investit à l’échelle mondiale dans des obligations d’Etat.

Un lancement de fonds, dans quel contexte ?

Selon l’équipe Taux de Pictet, les marchés obligataires des pays développés ne peuvent plus être considérés comme des valeurs refuge. « Les obligations grecques ont perdu 75% de leur valeur. Les obligations italiennes ont massivement été échangées sur des niveaux de taux dignes d’une entreprise de moyenne taille et surendettée. Les agences dégradent les notations crédit des pays développés sans discontinuer. Prochaine victime probable, l’Angleterre, pourrait perdre son AAA chez Fitch et Moody’s. La taille de la dette souveraine est revenue au premier plan » indiquent les experts de la banque suisse.

Les fonds obligataires traditionnels, parce qu’ils sont pondérés selon la capitalisation du marché, contiennent nombre d’imperfections :
- une exposition élevée aux nations les plus endettées
- une faible allocation sur les pays en développement
- une faible diversification, car plus des deux tiers des indices sont représentés par les US, le Japon et l’Europe.

L’équipe taux de Pictet pense qu’une approche plus fondamentale de l’investissement obligataire est préférable. L’analyse crédit des émetteurs nationaux, c’est à dire l’analyse de leur capacité et de leur volonté de rembourser leur dette permet de créer des portefeuilles plus solides et plus diversifiés. Cette approche permet de plus, de bénéficier d’une tendance séculaire, la part croissante des économies émergentes dans l’économie mondiale.

Ainsi l’équipe de gestion, dirigée par Mickael Benhaim, coresponsable au sein de PAM de l’unité spécialisée dans les obligations mondiales et régionales, a recourt à l’analyse fondamentale pour déterminer la capacité et la volonté des émetteurs d’honorer leurs engagements.

Par l’application de cette approche, qui ne fait pas de différence entre les emprunts souverains des pays développés et ceux des pays émergents, le fonds vise à procurer aux investisseurs obligataires un rendement plus élevé tout en réduisant leur exposition au risque.

Il offre une solution de substitution aux stratégies d’investissement liées à l’évolution d’un indice obligataire classique, composé de titres pondérés en fonction de leur capitalisation boursière. Les indices traditionnels, utilisant la capitalisation boursière comme facteur de pondération, présentent en effet plusieurs défauts intrinsèques.

Ils incitent notamment les investisseurs à acheter les obligations émises par les Etats qui empruntent le plus sur les marchés financiers, sans tenir compte de leur capacité à assumer à long terme le poids de leur dette. Ils limitent de plus la diversification monétaire au sein du portefeuille, restreignant, par ailleurs, les possibilités de tirer parti de l’essor économique et du développement rapide des marchés des capitaux dans les pays en développement.

C’est pourquoi les investisseurs qui souhaitent sortir du créneau des placements traditionnels devraient d’abord procéder à une analyse approfondie des données fondamentales des émetteurs obligataires, souligne Sébastien Eisinger, responsable du département Fixed Income. « Cette étape, explique ce dernier, constitue un préalable indispensable si l’on veut à la fois réduire le niveau de risque du portefeuille et exploiter les opportunités d’investissement générées par l’évolution rapide que connaît actuellement l’économie mondiale. »

Next Finance Mars 2012

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