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Le club de Manchester United et l’université de Cambridge se tournent vers les bonds !

Le boom des marchés obligataires attire de nouveaux acteurs, à la recherche d’une alternative à leurs sources traditionnelles de financement...

Les managers des grandes équipes de premier league, Arsène Wenger, Alex Ferguson et autres Carlo Ancelotti vont-ils devoir se reconvertir en golden boy de la city, spécialiste en origination ?

Selon le Times, le triple champion d’Angleterre, Manchester United et ses propriétaires, la famille Glazer, épaulés par JP Morgan et Deutsche Bank cherchent à émettre une obligation d’un montant de 600 millions £ (690 millions €).

Selon plusieurs spécialistes du marché de la dette, Manchester United doit plus de 700 millions £ (805 millions €) à plusieurs hedge funds, banques et autres institutions financières. Une grande partie de ce montant est due à la prise de contrôle opérée en 2005 par la famille Glazer, principalement grâce à de la dette.

Le club est en proie à des rumeurs faisant état d’un risque de reprise en main par les fonds Perry Capital et Citadel.

Manchester United et la famille Glazer, ont tenu à rassurer les fans en expliquant que la dette du club n’était pas un problème et que les bénéfices d’exploitation couvraient les paiements d’intérêt annuel sur les divers prêts contractés.

Le club a également indiqué que le manager Sir Alex Ferguson disposait d’assez de fonds pour assurer le développement sportif du club en réponse aux préoccupations des fans de savoir si les sommes récoltées (90 millions €) après le transfert de Cristiano Ronaldo seront réinvestis dans le club.

Manchester United n’est pas le seul club à avoir des problèmes de dette. La semaine dernière, Roman Abramovich, propriétaire de Chelsea à rembourser 340 millions £ de dettes en prêtant sans intérêt au club 340 millions £ (390 millions €) des ses fonds personnels.

Bientôt le tour des clubs espagnols ?

Le Real de Madrid, réputé très endetté, devra bientôt devoir se plier aux nouvelles règles comptables préconisées par Michel Platini, président de la FIFA. Verra-t-on alors des émissions structurées, indexées sur le merchandising des produits à l’effigie des Ronaldo, Kaka et autres Karim benzema ?

En Grande-Bretagne, les clubs de football ne sont pas les seuls nouveaux acteurs tentés par les marchés obligataires.

L’université de Cambridge solide et vieille de plus de 800 ans, envisage elle aussi d’y recourir. Indépendante et riche, elle n’avait jusqu’ici, jamais recouru à d’importants emprunts.

Aujourd’hui, elle envisage de lever jusqu’à 400 millions £ (460 millions €) pour sa première émission obligataire.

Andrew Reid, directeur des finances de l’université, a admis qu’il était préoccupé par ce relatif saut dans l’inconnu, mais a précisé que c’était la meilleure façon de sécuriser les colossales sommes d’argent nécessaires pour deux projets d’envergure : Un développement dans le nord-ouest de Cambridge et le réaménagement de deux sites du centre ville - le site du nouveau musée sur Downing Street et le site du Vieux-Presse près de Silver Street.
« Nous obtenons généralement de l’argent grâce à des bienfaiteurs, mais cette fois nous avons besoin d’une somme importante et nous devons nous tourner vers d’autres méthodes, a-t-il déclaré. »

L’université a étudié plusieurs options pour réunir des fonds pour les projets. « Nous restons ouverts à un financement bancaire, un placement privé ou des obligations publiques, mais la valeur des fonds que nous prévoyons de lever, et la maturité de l’opération -30 à 40 ans- suggère qu’une émission obligataire est susceptible d’être la meilleure voie à suivre », a déclaré Andrew Reid au Times.

L’université est en pourparlers avec un certain nombre de banques sur le sujet depuis deux ans et envisage d’émettre son obligation d’ici 6 à 12 mois. Cambridge s’attend à obtenir une note AAA de la part des agences de notation.

Le recours de l’université aux marchés obligataires pourrait donner à penser qu’elle se retrouve dans la difficulté, ce n’est pas le cas -ses actifs sont évalués actuellement à 4,6 milliards €-, il s’agit surtout d’une ouverture à une nouvelle forme de financement de la part d’une institution qui a toujours compté sur des subventions publiques et de subventions de recherche.

Pour autant, Cambridge n’est pas la première université britannique à se tourner ainsi vers les marchés obligataires, Lancaster University avait lancé une obligation de 35 millions de livres en 1995. L’université a fait savoir que cette opération a été un immense succès et a annoncé l’année dernière un refinancement de 80 millions £ (92 millions €) de la dette.

Steve Tui Janvier 2010

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