Le montage sur lequel travaille actuellement Lehman, consisterait à vendre 70% de son activité de gestion d’actifs tout en se gardant une option de rachat ultérieure. Lehman concèderait alors in-fine 20-25% de la banque à l’acquéreur potentiel.
La révélation d’un deal raté avec des acheteurs chinois et coréens a mis Dick Fuld sous pression et la finalisation d’une opération se fait attendre. D’autant plus que la banque cherche également à liquider plus de 40 milliards de crédits immobiliers hypothécaires à risques et autres ABS.
Il doit également faire face aux « vautours » qui rodent autour de la banque. La capitalisation de Lehman, inférieure aujourd’hui à 9,5 milliards de dollars, a transformé la 4ème banque d’investissement américaine en une proie facile.
Fin juin, Dick Fuld et la direction de Lehman avait tenté de rassurer les marchés en limogeant Erin Callan, directrice financière et en procédant à une augmentation de capital d’un montant de 6 milliards de dollars.
L’effet aura été de courte durée. Les rumeurs de pertes trimestrielles à venir d’un montant de 1,8 milliards de dollars et de nouvelles dépréciations d’actifs de l’ordre de 4 milliards de dollars rendent la pilule difficile à avaler pour les actionnaires.
Si les prévisions des analystes sont exactes, il s’agirait alors du deuxième trimestre consécutif de pertes pour une banque qui jusqu’ici, avait toujours été dans le vert depuis son introduction en Bourse en 1994 : Le sort de Dick Fuld en serait probablement scellé !
