Pourquoi l’Etat américain a-t-il refuser d’accorder une aide à Barclays, similaire à celle de JP Morgan lors du rachat de Bear Stearns ?
La banque britannique a estimé qu’une reprise de Lehman était impossible sans une aide de cet ordre.
Dans l’impossibilité de continuer ses activités de trading en attendant le bouclage d’un deal, la banque Lehman a donc été conduite à déposer le bilan.
Bank of America, initialement intéressé par Lehman, a finalement jeté son dévolu sur une autre banque d’affaires, Merrill Lynch. Bank of America aurait proposé 44 milliards de dollars.
Après avoir dû injecter plusieurs centaines de millions de dollars pour aider Bear Stearns et les organismes de refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, le secrétaire au Trésor Henry Paulson et le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke sont résolus à ne pas investir le moindre centime pour sauver Lehman, estimant qu’il appartenait aux grandes banques de la place de le faire.
10 banques se sont d’ailleurs regroupées pour mettre en place un fonds de 70 milliards de dollars afin de venir en aide à l’une d’entre elles qui aurait des problèmes de liquidité ou qui risquerait la faillite.
Alan Greenspan, l’ancien président de la Réserve fédérale américain, a prédit que la sévérité exceptionnelle de la crise financière actuelle allait entraîner la chute de plusieurs institutions majeures. Et, "bien entendu, nous ne devrions pas chercher à protéger tout les grandes institutions financières", a-t-il précisé.
La défaillance d’une grosse banque "en soi n’est pas un problème", a-t-il déclaré. "Tout dépend comment cela est géré et comment la liquidation est menée".
