<p>(Oui, difficile à placer un commentaire derrière Patrick ARTUS..Il sera forcément incomplet et mal recoupé factuellement par ailleurs )</p>
<p>Meme si tout est là, rien à redire M ARTUS , cela reste une mise en garde surtout théorique .En effet :</p>
<p>1/ Rien à CT ne justifie la stratégie de TALEB "LONG inflation" et son corollaire "SHORT Titres Dette US"</p>
<p>Dans la lignée droite de Merton et Black il ne sera pas le premier mathématicien brillant à faire couler un HF , me direz-vous . Certes.</p>
<p>Mais ce sont surtout les faits macroéconomiques qui plaident en défaveur de cette stratégie dans notre futur proche .</p>
<p>A/ La croissance envisageable dans les prochaines années n’est pas de nature à provoquer des tensions sur la demande</p>
<p>Les ménages sont entrés dans une phase de réparation de leur situation financière, autrement dit, l’heure n’est plus à une poussée du crédit propre à inscrire la hausse de leur demande au-dessus de celle des revenus, lesquels sont déprimés par la dégradation du marché du travail. Ensuite,ce resserrement des conditions de financement, augure mal d’une vive reprise de l’investissement.</p>
<p>D’autre part , dans les précédents cycles, la reprise débouchait sur une croissance supérieure au potentiel car alimentée par une hausse forte de la distribution de crédit. La reprise actuelle sera différente. L’emploi, une variable retardée du cycle, va continuer à se contracter et le chômage à progresser, tandis que la sous-utilisation de capacités de production restera très marquée.</p>
<p>B / Surtout , pour le moment la création monétaire par les banques centrales et l’explosion de la base monétaire sous jacente n’a pas conduit à une accélération des agrégats monétaires larges (M2 aux Etats-Unis, M3 en zone euro), c’est même l’inverse que l’on constate avec la modération du crédit.</p>
<p>Autrement dit, l’économie réelle ne porte pas de germe inflationniste.</p>
<p>Néanmoins, cette augmentation de la base monétaire, reflétant une politique monétaire accommodante, est souvent perçue comme devant provoquer inéluctablement une accélération du taux d’inflation</p>
<p>2 / L’allocation des ressources du HF "TALEB" présente un certain intéret à MT/LT</p>
<p>Effectivement , si l’économie est au plein emploi alors cette approche est généralement valide à moyen et long terme.</p>
<p>A / Adopter une politique visant à accroitre l’activité alors que l’économie est au plein emploi est forcément générateur de tensions.</p>
<p>Pour produire plus, je veux gagner plus puisque le contrat de travail que j’ai me satisfait en nombre d’heures travaillées et en rémunération. Si je dois travailler plus, je veux une rémunération supplémentaire. On perçoit bien ici le caractère inflationniste d’une telle situation. La hausse des salaires sera répercutée sur les prix.</p>
<p>Par ailleurs,le temps est également long entre la mise en place des mesures et les tensions sur les capacités de rpoduction.</p>
<p>Lorsque ces tensions pointeront, les liquidités ne doivent plus être en excès. Eveidemment jusqu’ici comme on l’a vu plus haut , les BC se sont retreintes , notamment la FED à injecter massivement des liquidités .</p>
<p>Or, endant tout la période de transition, entre aujourd’hui et une situation qui se rapprochera du plein emploi, les BC devront avoir un comportement actif pour éponger ces liquidités. Cela reflète la préparation de l’Exit Strategy qui est évoquée dans la presse anglo-saxonne. La difficulté est de savoir à quel moment la mettre en œuvre. Trop tôt c’est prendre le risque de casser la reprise, trop tard c’est prendre le risque de provoquer des chocs inflationnistes et/ou monétaires sur l’économie en devant aller trop vite pour éponger les liquidités.</p>
<p>B / Les BC tentées de monétiser leur dette afin d’allegér le fardeau de son remboursement ?</p>
<p>Les chiffres sont là : redoutablement efficace une inflation de 3% par an ferait mécaniquement refluer le taux d’endettement du quart en dix ans (sous réserve que le stock de la dette ne progresse pas plus vite que la croissance du PIB réel ).A 4% , elle réduirait le taux d’endettement d’un tiers au cours d’une période équivalente ...</p>
<p>Enfin, n’oublions pas que pour le moment , les agences de rating se cantonnent à "pricer" que le risque de défaut de la dette et non pas le risque de sa dévalorisation , dont la prise en compte (quantitative , mais aussi qualitative ) pourrait enclencher une vague de retraits du compartiment obligataire .</p>
<p>Alors , LONG inflation et SHORT TNotes et autres TBills , à vous de choisir .</p>
<p>Ca sera sans moi en tout cas tant que la "monnaie " est gardée précieusement dans l’armoire (l’actif ) des banques centrales ...</p>
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