Plus de la moitié déclarent que les réformes réglementaires n’empêcheront pas une nouvelle crise
Selon cette étude, plus de la moitié des personnes interrogées (51 %) pensent que la réglementation actuelle ne sera pas mieux à même d’empêcher une nouvelle crise que celle qui était en vigueur en 2007. Ce chiffre s’élève à 57 % si l’on ne tient compte que des personnes qui travaillent directement dans le secteur financier. Le consensus est qu’une approche proactive et normative des organismes de contrôle aidera à la gestion des risques, 68 % des personnes interrogées partageant ce point de vue. Seuls 21 % pensent qu’une réglementation plus active fera obstacle à la gestion des risques.
Le principal enjeu de la gestion des risques : disposer de données précises et intégrées
Les résultats de cette enquête montrent clairement que le principal problème auquel les établissements financiers sont confrontés pour gérer les risques est de disposer d’informations de meilleure qualité. 27 % des personnes interrogées et 34 % des spécialistes du secteur ont déclaré que « l’harmonisation des données, des analyses et du reporting dans l’entreprise » est le premier problème à traiter dans l’application des dispositions réglementaires.
Les banques vont probablement répercuter les coûts sur les clients
Lorsqu’on leur a demandé s’ils pensaient que les établissements financiers allaient répercuter l’augmentation des coûts liés à l’évolution de la réglementation (en raison de frais d’investissement et de financement plus élevés) sur les clients, trois quarts des personnes interrogées ont répondu par l’affirmative.
Mark Connolley, directeur et partenaire de Capco UK Finance, Risk and Compliance commente : « La crise récente nous a montré combien la qualité du système de gestion des risques est importante. Cependant, il reste beaucoup à faire pour mettre en place un cadre réglementaire robuste qui ne paralyse pas la croissance. Les spécialistes du secteur et les universitaires s’accordent sur le fait que la mise en place de processus de gestion des risques efficaces est un défi à relever pour un certain nombre d’établissements financiers. Néanmoins, selon l’étude, les experts estiment que la réglementation a un rôle à jouer dans la création d’un meilleur cadre de gestion des risques. En vue d’assurer leur succès, les établissements financiers doivent encore refondre complètement leur système de gestion des risques. »
le professeur Steven Haberman, directeur adjoint de l’école de commerce Cass ajoute : « Ces informations montrent que malgré les enseignements tirés de la crise financière, les spécialistes des risques ont le sentiment que les réformes réglementaires ne suffiront pas à réduire les risques dans le système. La conférence annuelle Cass-Capco est un rendez-vous incontournable permettant aux experts de la gestion des risques de se retrouver pour discuter et affiner l’approche de la gestion des risques dans le secteur des services financiers. Ces débats sont indispensables pour assurer la stabilité du système financier mondial. »