De son côté, Robert Lighthizer, le représentant au commerce américain, précisait qu’il n’était dans l’intérêt de personne qu’une telle idée soit mise en place. Il expliquait qu’un découplage entre la Chine et les Etats-Unis aurait pu être réalisé il y a quelques années mais qu’il jugeait que ce ne soit plus une option politique raisonnable à ce stade.
Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo ajoutait par ailleurs, après sa rencontre avec le membre du parti chinois, que celui-ci s’était engagé à respecter tous les points décidés dans l’accord commercial entre les deux pays.
Ainsi, le tweet de Donald Trump semble contredire l’avis de son administration et ressemble plus à un message visant à faire oublier les révélations faites par son ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton. En effet, celui-ci, dont le livre est attendu d’ici quelques jours, a suggéré que le président américain ait demandé à Xi Jinping de l’aider à gagner les élections américaines de novembre.
Les marchés n’ont pas réagi à ce tweet du président américain, pas plus qu’aux échanges entre les deux pays concernant la minorité musulmane persécutée en Chine.
Les marchés restent toujours bien orientés par ailleurs, malgré les risques importants de seconde vague, ou en tout cas d’accélération du nombre de cas liée au coronavirus. Bien que la Chine semble avoir contenu en quelques jours seulement les nouveaux foyers d’infections à Pékin, la publication du rapport journalier aux Etats-Unis montre un risque d’accélération, avec un nombre de nouveaux cas au plus haut depuis le 7 mai dernier.
La tendance haussière semble avoir ralenti et fait ressortir un attentisme des investisseurs concernant l’évolution de l’épidémie mais également des doutes sur le retour à la croissance fulgurant.
Nous persistons dans le fait qu’un tel scénario est totalement hors de cause, alors que les vagues de licenciements et de faillites se poursuivent et devraient s’accélérer dans les mois à venir, même en cas de stabilité de l’épidémie. Ce qui est par ailleurs loin d’être une certitude.
La séance pourrait être calme alors que peu de statistiques sont attendues et le compte rendu de la réunion des dirigeants de la zone euro cet après-midi ne devrait pas conduire à une décision immédiate sur l’aide de la commission européenne.
Depuis le mois dernier, ils tentent de se mettre d’accord sur un plan d’aide de 750Mds€ orchestré par la commission européenne mais certains pays se montrent toujours réticents et il est possible que la validation ne se fasse pas avant le mois de juillet, au plus tôt.
Sur le plan des entreprises, nous suivrons le sort de la société allemande Wirecard qui, après un quatrième report dans la publication de ses résultats annuels, pourrait faire face à un remboursement de 2Mds€ exigible dès ce soir, en cas de non-présentation de ses résultats dans la journée. Le cours de bourse a chuté de plus de 60% hier, avec les soupçons persistants de malversations financières, qui pèsent sur le groupe depuis plus d’un an maintenant.