Hava Orkut, docteur en sciences de gestion et attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’EM Strasbourg Business School, a remporté le prix national de la meilleure thèse en finance de marché de l’Association Française de Finance (AFFI) pour sa thèse axée sur le comportement des investisseurs individuels français et recevra son prix lors de la conférence annuelle de l’AFFI qui se déroulera à Québec du 17 au 19 juin 2019.
Hava Orkut, qui a soutenu sa thèse "Le comportement des investisseurs individuels français : enjeux dans le cadre de la directive MiFID" le 10 décembre 2018, a reçu le prix de la meilleure thèse en finance de marché de l’AFFI. Chaque année, l’AFFI récompense une thèse dont le sujet traite de finance de marché et une thèse dont le sujet traite de finance d’entreprise.
Hava Orkut est docteur en sciences de gestion au sein du laboratoire LaRGE (Laboratoire de Recherche en Gestion et Economie) et enseigne le cours d’introduction à la finance en français et en anglais aux étudiants de 1ère année de programme Grande École. Son thème de recherche est la finance comportementale.
Plus spécifiquement, la thèse d’Hava Orkut étudie le comportement des investisseurs individuels sur les marchés financiers en combinant les réponses au questionnaire MiFID et les données bancaires de plus de 98 000 clients d’une grande banque européenne. Cette thèse a été dirigée par la directrice des programmes Master universitaires et Executive Education, Professeur Marie-Hélène Broihanne (LaRGE).
Ses résultats montrent que la tolérance au risque et les attitudes face aux pertes auto-évaluées des clients sont de forts prédicteurs de l’investissement en actions tout en contrôlant les déterminants classiques. Dans le cadre de la comptabilité mentale, Hava Orkut a créé une typologie d’objectifs mentaux et a démontré que les décisions financières des clients étaient cohérentes avec leurs objectifs mentaux. Enfin, elle a analysé le comportement des investisseurs détenant directement au moins une action étrangère et a montré que ces clients, investisseurs sophistiqués, détiennent des portefeuilles d’actions plus diversifiés que les investisseurs domestiques, qu’ils sont plus tolérants au risque, moins sensibles aux pertes et plus instruits en matière financière mais qu’ils sont sujets au biais national.