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2015 Dénouement

Le scénario central (croissance plus affirmée, faible inflation) de Jeanne Asseraf-Bitton, Responsable mondiale de la recherche multiactifs, et des équipes de recherche de Lyxor AM, favorise les actions aux obligations, et intègre un modeste risque baissier sur le souverain de qualité.

>> La baisse des taux et des cours du pétrole aiderait la croissance mondiale à se rapprocher de +3%. L’expansion modérée se poursuivrait aux EtatsUnis, tirée par la consommation et le capex. Le changement de cap de la BCE favoriserait la reprise de l’Eurozone. Les mesures reflationnistes extrêmes du Japon devraient alimenter la croissance. La chute des cours du pétrole accentuerait les écarts au sein des pays émergents, au profit de l’Asie.

>> L’assouplissement hors Etats-Unis pousserait la Fed à retarder le plus possible sa normalisation, fonction des pressions salariales. La poursuite de la reflation de la BoJ, le deploiement d’un QE souverain en Eurozone et les baisses des taux par la PBoC au T1 traduisent volontarisme et inquiétudes face à la désinflation. Les incertitudes quant au succès des mesures de reflation devraient se dissiper en 2015. D’ici là, les portefeuilles devraient être positionnés pour un scenario binaire. Les marchés sont actuellement pessimistes sur l’inflation, la croissance, et les reflations en Europe et au Japon.

>> Notre scénario central (croissance plus affirmée, faible inflation) favorise les actions aux obligations, et intègre un modeste risque baissier sur le souverain de qualité. Avec la chute des cours pétroliers, notre thèse plus déflationniste gagne en crédibilité et fait la part belle aux valeurs refuges. Tout en maintenant une surpondération des actions, nous restons neutres sur la dette souveraine en dollars et en euros comme couverture contre les risques extrêmes. Les actions US sont chères, notre surpondération limitée. Les actions japonaises et européennes seraient source de belles performances, à condition d’observer des signes encourageants de l’Abénomics et d’un déploiement d’un QE de la BCE. Le HY est sensible aux tensions sur la liquidité, tout comme les émissions de l’Eurozone, après la récente surperformance par rapport à leurs homologues américaines. L’expansion monétaire hors US soutiendrait l’appréciation de l’USD, mais les gains seraient limités car elle semble déjà largement intégrée.

>> Addiction à la liquidité macro et raréfaction de la liquidité de marché entraîneraient des rotations erratiques. Un positionnement plus tactique, les anomalies cycliques et la dominance de catalyseurs spéculatifs exigent liquidité et cloisonnement du risque renforcés. Une meilleure visibilité en seconde partie de l’année modifierait l’environnement de trading, entraînant une rotation plus prononcée des portefeuilles. Mais nous n’en sommes pas encore là : nous visons une exposition diversifiée aux actifs risqués liquides.

>> Les fonds L/S Equity devraient profiter des reflations. Le regain de dispersion et l’émergence de nouveaux thèmes soutiennent un plus grand nombre d’approches, notamment les fonds Market Neutral.

>> Les stratégies Event Driven offrent une exposition à la restructuration économique mondiale. La lente reprise post-crise se traduit aussi par une plus lente restructuration des entreprises et de leur monétisation. Nous privilégions les fonds liquides.

>> Les forces continuent de se compenser dans le crédit. Le portage est prometteur mais les perspectives de rendements absolus nous semblent peu emballantes (sauf en cas de déflation). Le contexte est mitigé : nous restons légèrement souspondérés, surtout quand le risque de liquidité est important. Mais la génération d’alpha s’est améliorée : sélectivité exigée.

>> Divergences monétaro-économiques et nouvelle donne pétrolière sont source d’opportunités thématiques et de valeur relative pour les Global Macro et Sovereign FI Arb. Le contexte est porteur pour les CTA. Nous continuons de repondérer la stratégie et de les négocier de manière opportuniste. Leur « imperméabilité » aux anomalies macro est clé dans ce cycle atypique.

« Les grandes économies devraient se resynchroniser de manière vertueuse en 2015. Pourtant, des risques non négligeables de déflation persistent », souligne Jeanne Asseraf-Bitton, Responsable mondiale de la recherche multiactifs chez Lyxor AM.

Jeanne Asseraf-Bitton Février 2015

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