Agritel estime la production 2015 de blé dans le bassin de la mer Noire à 91,3 millions de tonnes, en diminution de - 6 % par rapport à 2014.
« A ce stade, il est certain que les volumes seront présents, donc le potentiel à l’exportation existe. L’enjeu aujourd’hui est d’être en capacité de l’estimer précisément : quels volumes seront disponibles sur les marchés internationaux, notamment au départ de la Russie ? », explique Olivier Bouillet, directeur du bureau ukrainien d’Agritel.
Si le risque climatique s’efface progressivement à l’approche des récoltes, les modalités de déclenchement de la taxe russe à l’export de blé restent la grande inconnue des opérateurs.
Fonction de l’évolution de la parité entre le Rouble et le Dollar, ce seuil de déclenchement est difficilement prévisible. « Aujourd’hui, le risque Devise est supérieur au risque Volume, et les opérateurs ont très peu de visibilité » avance l’expert qui poursuit « ainsi nous constatons la réduction d’un facteur 3 du nombre de contrats Forward [1] conclus par rapport à l’année précédente ».
Dans les conditions économiques et financières actuelles, les analystes d’Agritel évaluent le potentiel de volumes exportables en blé autour de 38,8 millions de tonnes soit un niveau semblable à celui de l’an passé. « Le début des moissons et la mise en application de la taxe russe pourront rebattre les cartes début juillet » insiste Olivier Bouillet.