Antoine Anglade assure actuellement une activité de Contrôleur financier des activités de marchés au sein du Product Control Group à Paris pour SGCIB, la division Banque d’Investissement de la Société Générale. Il nous présente son métier, son parcours et nous raconte une de ses journées types.
Quelle est votre formation ?
J’ai suivi une formation universitaire en Sciences Economiques, complétée par un troisième cycle d’Economie et de Finance à l’institut de Sciences Politiques de Paris. Mon profil de formation m’a été très utile pour comprendre certains mécanismes économiques et financiers qui m’ont été, ensuite, très instructifs, dans ma carrière professionnelle.
Quel est votre background et pourquoi avoir choisi un métier dans le domaine du contrôle ?
Après une première expérience professionnelle de plus de 10 ans passée dans un cabinet d’Audit au sein duquel je me suis spécialisé dans le domaine de l’audit financier des grands groupes, j’ai ensuite intégré la Société Générale au sein du pôle de la direction financière en charge du contrôle financier des opérations de marché de SGCIB.
J’ai choisi de travailler dans le domaine du Contrôle Interne des Activités de Marché car c’est un métier intéressant, transversal, varié, permettant d’accéder rapidement à des responsabilités. D’ailleurs, un des aspects que j’apprécie est le management d’équipe au même titre que mes échanges et contacts au niveau du « management » du groupe.
Quelles sont les qualités techniques et humaines pour réussir à ce poste ?
Pour réussir à ce poste, des qualités à la fois techniques et humaines sont bien évidemment nécessaires. Techniquement, il est indispensable d’avoir une bonne compréhension des opérations de marché et du management du risque, aussi bien en terme de valorisation que du point de vue des traitements opérationnels, tout en maitrisant les outils de traduction comptable. Humainement, il ne faut pas perdre de vue, des qualités telles que la discipline, la réactivité, la capacité de travail ou bien encore la résistance au stress, tout en gardant un niveau de convivialité avec son équipe au quotidien.
Quelle est votre journée type ?
Etant désormais responsable du service de contrôle financier, ma journée type consiste à organiser les tâches du service, à définir les priorités, mais également à intervenir concrètement pour résoudre les problématiques opérationnelles et techniques dans l’urgence des situations rencontrées. Pour concrètement, une journée type est la suivante :
8 heures : Je suis déjà dans les locaux. Les choses sérieuses commencent...Je lis mes emails et consulte mon agenda du jour
9 heures : Les premières réunions s’enchainent.
11 heures : Je vais à la cafétaria pour faire le plein d’energie avant le travail à venir d’ici le déjeuner.
13 heures : Je descends à la cantine avec une partie de mes collègues.
14 heures : Je consulte à nouveau mes emails avant de faire le point à avec mon équipe sur le planning et l’avancement du travail effectué.
15 heures : Nouvelles réunions avec des responsables du front office et des contacts extérieurs
20 heures : Ma journée de travail s’achève...enfin pas tout à fait.
22 heures : Je consulte mes emails sur mon Blackberry...
Quels sont vos principaux interlocuteurs ?
Mes interlocuteurs sont assez variés.
Il s’agit, d’une part de contacts externes comme les Commissaires aux comptes ou la Commission Bancaire, et d’autre part de contacts internes opérationnels comme par exemple la direction des opérations, les traders en Front Office, le suivi des risques de marchés et de crédit ou la direction financière de la Société Générale. Par ailleurs, de nombreux contacts internes au sein de la communauté des contrôleurs internes constituent un axe privilégié d’échange des informations (SGCIB/AUD, SAFE, communauté des Operations Security Managers de SGCIB)
Quel conseil donneriez-vous à des débutants désireux de travailler dans le même type de métiers ?
A mon sens, il est nécessaire d’avoir un solide “background » en finance de marché et en comptabilité. De plus, une expérience opérationnelle pour bien comprendre les réalités du terrain est également indispensable, auxquelles se rajoutent des qualités telles que l’adaptabilité, l’enthousiasme et la motivation par exemple.
La crise financière a-t-elle changé certains aspects de votre métier ?
La crise financière a bien évidemment conduit à une rigueur et une vigilance accrue au sein du Groupe, comme dans l’ensemble des banques internationales ayant des activités de marché. Au-delà de la prise de conscience de l’enjeu social et civique du métier de contrôle financier, l’image de notre métier se retrouve, en conséquence, fortement valorisée.