Il y a quelques jours, le chancelier Alistair Darling avertissait les banques publiques que le gouvernement britannique serait prêt à opposer son veto aux contrats variables s’il jugeait qu’ils n’étaient pas dans l’intérêt du contribuable.

Les membres du conseil de Royal Bank of Scotland ont réagi avec fureur à ces annonces, faisant savoir qu’ils étaient prêts à démissionner s‘ils n’étaient pas autorisés à récompenser leurs employés de façon adéquate et juste.

Ils justifient leur position par le fait que RBS ne serait pas en mesure d’attirer et retenir les meilleurs éléments pour aider à améliorer la rentabilité de la banque s’ils ne peuvent pas rivaliser avec les structures de rémunération de leurs concurrents.

Mais leurs menaces n’ont pour le moment provoqué qu’une réponse cinglante de Vince Cable, porte-parole chargé des finances des libéraux-démocrates, le troisième plus grand parti politique de la Grande Bretagne : « Je suis favorable à leur démission, la banque ne peut pas être prise en otage par le contribuable. Le gouvernement doit prendre le contrôle et veiller à ce qu’à la fois les salaires, les bonus et les pratiques de prêts soient dans l’intérêt du contribuable » a-t-il avancé.