L’activité a bien résisté avec un encours d’actifs sous gestion qui s’établit à 2 503 milliards d’euros nets.
Au cours de l’année 2011, 39 nouvelles sociétés de gestion de portefeuilles ont été créées portant ainsi le nombre de sociétés de gestion à un niveau historique de 599 (contre 590 en 2010). Cette croissance, quasi ininterrompue depuis 2005, atteste la vitalité de l’industrie de la gestion d’actifs en France et particulièrement des structures entrepreneuriales. Ces dernières représentent plus de la moitié des acteurs, fait unique en Europe et dans le monde.
Toutefois, les encours gérés diminuent de 5% pour s’élever à 2 503 milliards d’euros nets (contre 2 636 milliards d’euros nets en 2010). Cette baisse des encours, après deux années de croissance, s’explique par un effet marché défavorable ainsi que par une décollecte significative, notamment sur les OPCVM monétaires (-50 Mds€). Mécaniquement, le recul des encours a engendré une diminution de 3.2% du chiffre d’affaires des sociétés de gestion de portefeuilles. Dans ce contexte, 143 sociétés, soit un quart des sociétés de gestion existantes, ont un résultat d’exploitation déficitaire, contraignant l’AMF à accroître sa vigilance en matière de surveillance du niveau de fonds propres des acteurs.
Néanmoins, malgré ce repli des actifs globaux, le marché des OPCVM français continue de se distinguer sur la scène internationale en occupant le deuxième rang européen avec une part de marché de 17,4% [1] pour la domiciliation d’OPCVM. Par ailleurs, la France a su conforter, malgré la baisse des encours des OPCVM monétaires, son statut de premier émetteur d’OPCVM de cette classification (35% des parts de marché en 2012) [2].