Nous maintenons une surpondération des obligations d’entreprise, car la persistance de taux d’intérêt bas va continuer d’alimenter la quête de rendement. Nous conservons un positionnement neutre à l’égard des emprunts d’Etat, segment dans lequel nous privilégions l’Allemagne et sous-pondérons la France, l’Italie et la Belgique.
Nous avons décidé ce mois de réduire notre exposition à la dette émergente en monnaies locales – l’une des principales caractéristiques de notre allocation obligataire au cours de ces derniers mois –, passant d’une surpondération à un positionnement neutre. Les tendances divergentes que nous avons observées entre les monnaies des marchés émergents montrent en effet que les pays en développement se situent à des stades différents du cycle économique et la faiblesse des monnaies est devenue un facteur plus préoccupant. Les indicateurs techniques soulignent également les risques : le positionnement des investisseurs dans la dette en monnaies locales a été exceptionnellement haussier, augmentant le potentiel de correction du marché. La possibilité d’une reprise de la crise de la dette de la zone euro – scénario que nous ne pouvons exclure – constituant pour nous une raison supplémentaire de réduire notre exposition à la classe d’actifs.
Nous continuons de surpondérer les obligations d’entreprise à haut rendement. Bien que les rendements des obligations spéculatives restent faibles en termes historiques, les spreads offrent en effet toujours aux investisseurs une rémunération plus que suffisante pour les risques liés à ce segment.
Se situant aux alentours de 550 points de base, l’écart de rendement reste sensiblement supérieur aux niveaux observés juste avant la crise du crédit et au plus bas historique (à peine inférieur à 200 points de base).
Si l’on tient compte des perspectives de taux de défaut obligataires inférieurs à la moyenne – ceux-ci devraient selon nous se maintenir au-dessous de 5% en 2013 –, les valorisations semblent toujours intéressantes à ce stade. L’environnement de taux d’intérêt bas est lui aussi propice à la dette à haut rendement.
Nous continuons de privilégier les Bunds allemands et les bons du Trésor américain comme protection contre la menace d’une détérioration des perspectives de croissance et le risque d’instabilité politique en Europe.
Sur le front des monnaies, notre positionnement se fonde sur la perception des écarts de croissance appelés à se dessiner entre les grandes économies mondiales. Nous sous-pondérons les monnaies des économies qui pourraient avoir du mal à générer une croissance durable, l’euro, la livre sterling et le yen constituant dans le monde développé nos principales sous-pondérations. Nous continuons de privilégier le dollar. Bien que modeste en termes historiques, la croissance américaine progresse en effet à un rythme plus élevé que celle des autres économies développées. Nous surpondérons également le peso mexicain et le dollar canadien, qui devraient bien se comporter sur une base pondérée des échanges.