Après un premier semestre de bonne facture, le second semestre confirme la bonne santé de l’investissement « Business Angel » dans le secteur internet. Une forme de ralentissement du rythme de croissance est cependant à noter.
Sur l’année entière 2016 comparé à 2015, on observe ainsi que :
a) Le montant total investi progresse de 59% ;
b) Le nombre de tours de table connaît une progression de 27%.
- En rythme semestriel, en comparant le deuxième semestre 2016 à son équivalent en 2015, on observe :
a) Une progression en valeur (montant investi) de 38% ;
b) Une croissance en volume (nombre de tours) de 12%.
Ces chiffres révèlent clairement une hausse significative du ticket moyen qui passe de S2 2015 à S2 2016 de 449k€ à 554k€. Cette forte hausse est jugée très positive. La faible taille des tours de table a en effet toujours constitué un point de faiblesse de la chaîne de financement « Business Angel » en France.
Une analyse plus détaillée de l’activité du semestre montre également que :
a) Une transformation et professionnalisation de ce maillon de la chaîne de financement se confirme avec de très nombreux tours de tables réalisés par un syndicat regroupant des « serial Business Angels », des « Super Angels », des accélérateurs ou studios voire des fonds se positionnant en « suiveurs » (ex : Bpifrance F3A, ISAI seed club).
b) Les réseaux de Business Angels voient leur part de marché en nombre de tours de table baisser à 15% sur l’année 2016 (18% au S2 2016 vs 22% en S2 2015). Cette tendance à la baisse observée depuis 2011 confirme que le secteur internet est devenu un secteur de spécialistes dans lequel la « professionnalisation » cité au point précédent semble s’être imposée.
c) Le financement participatif de type « equity crowdfunding », apparu en 2013, reste stable à environ 11% des tours de table concernés pour le S2 2016. Cette tendance est peut-être dûe à une non-publicité (cf méthodologie) de levées de fonds utilisant ce type de plateformes à moins qu’il ne s’agisse d’une forme de « plafond » pour ce type de financement.
- En conclusion, le FIBAMY de l’année 2016 montre une très belle performance en valeur (montant total investi) due en partie à la hausse du ticket moyen. La hausse en volume (nombre total de tours de table) est, par contre, jugée décevante (notamment sur le second semestre 2016).