Alimenté par la vente du pétrole, qui génère plus de 95 pour cent des recettes du pays et environ 45 pour cent du produit intérieur brut, le fonds investira en Angola et à l’étranger dans des produits financiers divers (actions, obligations, prises de participation), dans des projets d’infrastructures, dans l’hôtellerie ainsi que dans des projets de développement.
« Les investissements dans les infrastructures constitueront le coeur de l’activité du fonds », a expliqué Armando Manuel, président du conseil d’administration du Fonds souverain d’Angola et conseiller du président angolais pour les affaires économiques.
Les premiers investissements seraient destinés à développer l’industrie hôtelière en Afrique subsaharienne, l’agriculture, l’accès à l’eau potable, la production électrique et les transports.
Cette annonce intervient quelques semaines après celle du Nigeria, qui a mis en place un fonds souverain doté d’un milliard de dollars, et qui comme l’Angola, cherche à diversifier son économie très dépendante des revenus en hydrocarbures. « Le fonds du Nigeria investit dans des actifs liquides à plus faibles rendements, tandis que le mandat du fonds angolais est plus large, avec des investissements dans l’économie réelle au niveau national », a expliqué Richard Segal, Responsable de la stratégie Marchés Emergents chez Jefferies à Londres.
Le Gabon, dont le fonds souverain est géré par la Banques des Etats de l’Afrique Centrale(BEAC), a récemment indiqué qu’il porterait la dotation de son fonds, actuellement de 380 millions de dollars, à près de 900 millions de dollars.