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L’avenir sera « circulaire » pour la mode et le luxe !

Alors que l’industrie pétrolière est l’une des plus polluantes au monde, celle de la mode et du luxe n’est pas en reste. Procédés polluants de traitement et de coloration des tissus, transport de marchandises depuis des pays lointains à bas-coûts, multiplication des emballages, flaconnages peu écologiques…, l’industrie textile et celle du luxe sont confrontées à un véritable défi écologique et social de longue haleine.

Face à ces enjeux, de grands groupes du secteur de la mode et du luxe développent des initiatives qui s’inscrivent dans un nouveau modèle économique, appelé « économie circulaire », en opposition avec le modèle de l’économie linéaire actuel qui consiste à extraire, fabriquer, consommer puis jeter. L’objectif de l’économie circulaire est de produire des biens et des services de façon durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources non renouvelables (matières premières, eau, énergie) ainsi que la production de déchets.

LVMH [1] s’intéresse à la réduction de l’empreinte carbone de ses activités

Certaines sociétés ont décidé depuis plusieurs années de relever le défi de la préservation de l’environnement. Pour le leader mondial du luxe LVMH, "la méthode la plus sûre pour réduire l’empreinte carbone consiste à allonger la durée de vie des produits. Tout ce qui sort des maisons du groupe est conçu pour avoir une durée de vie longue, parfois très longue" explique le dirigeant du groupe. Dans cet esprit, LVMH revendique dans son positionnement haut de gamme un double principe : durabilité et respect de la nature. Une rareté et une longévité qui ont un prix que le consommateur est prêt à payer s’il devient partie prenante des enjeux environnementaux qui caractérisent le produit qu’il achète. Pour y parvenir, maîtriser le savoir-faire et la chaîne de valeur est essentiel ; cela passe par une formation permanente des salariés et par leur adhésion à une démarche porteuse de sens.

Dès 2015, LVMH a lancé la chasse au carbone dans son programme environnemental ‘LIFE’ (LVMH Initiatives For the Environnement), tout en fixant des objectifs de réduction d’émissions qui ont été rapidement dépassés. En créant son propre indice qui se traduit par une note comprise entre 0 et 20 en fonction de critères environnementaux et un équivalent en émission de CO2, la règle semble simple : chaque nouveau produit doit être meilleur que celui qu’il remplace en matière d’impact environnemental. Ce travail sur la durée passe aussi par le recyclage et le reconditionnement qui constituent deux mots d’ordre essentiels ; c’est dans ce cadre que les maisons de parfums et de cosmétiques du groupe LVMH utilisent depuis 2010 la plateforme dénommée ‘CEDRE’ (Centre Environnemental de Déconditionnement et Recyclage Ecologique) dédiée au tri, au recyclage et à la valorisation des déchets issus de la fabrication, du conditionnement, de la distribution et de la vente des produits cosmétiques.

Toutes ces initiatives s’inscrivent dans ce nouveau modèle d’économie circulaire dont l’objectif est de produire des biens et des services de façon durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources non renouvelables (matières premières, eau, énergie) ainsi que la production de déchets.

Objectifs de réduire l’impact sur l’environnement chez L’Oréal [2]

Chez L’Oréal, la plateforme « Trionsenbeauté.fr » accompagne les consommateurs dans leur démarche de tri et met en évidence l’importance que le recyclage peut avoir sur l’environnement. L’Oréal France s’est aussi associée à Citéo, l’entreprise en charge de la réduction de l’impact environnemental des emballages en France, pour contribuer à la progression du geste de tri en matière d’emballages cosmétiques.

Au sein du groupe, la stratégie circulaire se décline également avec le programme de développement durable interne qui prévoit des engagements clairs d’ici à 2020, notamment en matière de réduction de l’impact environnemental des produits. En complément, le groupe s’est fixé des objectifs précis d’ici à 2025 : en amont, concernant les matériaux achetés par L’Oréal, 50% du plastique utilisé dans les emballages seront d’origine recyclée ou bio-sourcée. En aval, concernant la fin de vie des emballages, 100% des emballages plastiques seront rechargeables, réutilisables, recyclables ou compostables.

Kering [3] en pointe sur la data

En pointe lui aussi sur l’économie circulaire, le groupe de luxe mondial Kering a développé en 2011 une plateforme digitale afin de mesurer et monétiser l’ensemble de l’impact environnemental de ses activités sur sa chaîne d’approvisionnement. L’objectif initial était notamment de quantifier les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’eau, la pollution de l’eau et de l’air, la production de déchets et les changements liés à l’utilisation des sols... Le grand enseignement de cette initiative est que désormais les résultats financiers et les résultats environnementaux sont mis au même plan. Cette plateforme baptisée « EP&L » (Environmental Profit & Loss – Compte de Résultat Environnemental) permet ainsi d’accéder à des données inédites afin d’aider les acteurs du luxe et de la mode à mieux saisir les enjeux de leur propre impact environnemental.

L’économie circulaire : une démarche porteuse d’avenir Ces sociétés ne sont que des exemples et les initiatives en matière d’économie circulaire sont évidemment bien plus nombreuses. La plupart des sociétés cotées de tous secteurs font désormais l’objet d’analyses très sérieuses sur les critères extra financiers ou ESG [4]. Ces trois titres ont d’ailleurs été sélectionnés au sein de l’indice "ECPI Circular Economy Leaders Equity Index" que réplique le premier ETF [5] au monde lancé sur la thématique de l’économie circulaire.

Lancé par BNP Paribas Asset Management en avril dernier, le Tracker BNP Paribas Easy ECPI Circular Economy Leaders UCITS ETF réplique cet indice qui a sélectionné 50 grandes entreprises internationales de divers secteurs d’activité (pas uniquement la mode et le luxe) ; cette sélection est le fruit de différentes exclusions (secteurs controversés par exemple), de critères ESG et d’une analyse approfondie de chaque société en matière d’appartenance à l’économie circulaire ou d’initiatives réelles dans ce domaine.

Au-delà des bons réflexes que nous pouvons avoir en tant que consommateur responsable, il est désormais possible en parallèle de jouer un rôle en tant qu’investisseur en privilégiant les sociétés qui ont pris le virage vertueux de l’économie circulaire.

Bertrand Alfandari Octobre 2019

P.-S.

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Notes

[1] Les titres ci-dessus sont mentionnés à titre d’information uniquement et ne doivent pas être considérés comme une recommandation d’investissement.

[2] Les titres ci-dessus sont mentionnés à titre d’information uniquement et ne doivent pas être considérés comme une recommandation d’investissement.

[3] Les titres ci-dessus sont mentionnés à titre d’information uniquement et ne doivent pas être considérés comme une recommandation d’investissement.

[4] ESG : Environnement, Social et Gouvernance

[5] ETF : Exchange Traded Fund ou fonds indiciel coté en bourse

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