Les récentes performances des CTAs incitent les investisseurs institutionnels à suivre de plus près cette catégorie de hedge funds. Ainsi, selon Preqin, 52% d’entre eux souhaitent augmenter cette année leur exposition à ce type de stratégie alternative contre 14% l’an dernier.
Pourtant, il ne faut pas perdre de vue que leur allocation CTAs est généralement faible, « pesant moins de 10% de leur poche hedge fund » comme le rappele Sol Waksman, président et fondateur de BarclayHedge. D’ailleurs, on dénombre un petit millier d’investisseurs institutionnels actuellement positionnés sur ce type de fonds comme le montre le graphique ci-dessous.
Nombre d’investisseurs institutionnels détenant des CTAs Source : Preqin
D’après Preqin, on compte actuellement dans le monde 1 240 CTAs, sachant que les créations nettes de fonds ont été négatives l’an dernier : 84 fermetures contre 67 ouvertures.
Sol Waksman estime l’encours total de ces fonds à 327 milliards de dollars à fin 2015, la majorité de ces actifs sous gestion étant aux mains de quelques gestionnaires anglo-saxons, notamment Winton (34 milliards de dollars) ou encore Man AHL (17 milliards de dollars).
Il n’en reste pas moins que la plupart de ces investisseurs institutionnels sont des fonds de hedge funds (44%) investissant sur un large panel de stratégies alternatives, allant du Global Macro au L/S Equity ; les assureurs ou les banques ne représentant qu’environ un quart des porteurs de parts de CTAs.
Les stratégies reposant sur des décisions discrétionnaires du gérant ont donc beaucoup moins la cote auprès des investisseurs.Sol Waksman, président et fondateur de BarclayHedge
Proportion d’investisseurs institutionnels détenant des CTAs Source : Preqin
- Sol Waksman, président et fondateur de BarclayHedge
Selon Sol Waksman, les investisseurs CTAs tendent aujourd’hui à privilégier les fonds quantitatifs (près de 2/3 des Managed Futures) utilisant des modèles systématiques de suivi de tendance, couvrant plusieurs horizons temporels, à savoir le court/moyen et long terme. Il est donc clair que les stratégies reposant sur des décisions discrétionnaires du gérant ont donc beaucoup moins la cote auprès des investisseurs. D’après les spécialistes interrogés, la gestion quantitative offre en effet un côté plus rassurant qu’une approche d’investissement reposant exclusivement sur l’intuition de gérants discrétionnaires.
En raison de ce retour de l’intérêt des investisseurs, Preqin estime que le lancement de nouveaux CTAs devrait repartir de l’avant en 2016.