Next Finance English Flag Drapeau Francais
Emploi Formation Rechercher

La FED à court de munitions ou en pleine recharge ?

Selon David Shairp, Stratégiste chez JP Morgan AM, la politique de la Fed encourage les stratégies de portage, ce qui devrait soutenir la profitabilité des banques…

Le comité de la Fed réuni la semaine dernière a décidé de maintenir les taux inchangés à 0,25 %. Le communiqué qui a suivi a frappé les esprits, la Fed ayant indiqué qu’elle revoyait à la baisse ses estimations de croissance et qu’elle anticipait un niveau d’inflation inférieur au « niveau cohérent avec son double mandat ». De plus, la Fed s’est engagée à maintenir les taux d’intérêt à leurs niveaux actuels jusqu‘à mi-2013.

Ainsi, les taux d’intérêt auront été maintenus bas durant quatre ans et demi, ce qui est sans précédent. Enfin, la banque centrale a indiqué qu’elle pourrait encore assouplir sa politique monétaire et qu’elle étudiait différents moyens d’y parvenir.

La question est donc de savoir ce que la Fed peut faire. Dans son discours de novembre 2002 (La déflation : comment s’assurer qu’elle ne nous touche pas), Mr Bernanke a mis en évidence les différentes options offertes à la banque centrale lorsque les taux d’intérêt sont proches de zéro :
- des achats massifs d’actifs (assouplissement quantitatif - QE),
- des prêts aux banques à terme fixe et à taux zéro,
- l’engagement de maintien du taux au jour le jour à zéro sur une période précise,
- un plafond explicite des rendements des obligations de plus longue maturité,
- des achats d’emprunts d’Etat étrangers (visant à affaiblir le dollar),
- l’accompagnement par la banque centrale des mesures de relance budgétaire,
- le financement direct des achats de biens/services/actifs du gouvernement.

La semaine dernière, la Fed a opté pour la troisième solution. Les marchés ont réagi froidement puis ont fini par se reprendre, les investisseurs ayant estimé que cela était annonciateur d’un prochain QE3 (ou l’équivalent). Ce faisant, la Fed encourage les stratégies de portage pour les deux prochaines années, ce qui devrait soutenir la profitabilité des banques.

David Shairp Août 2011

Tags


Partager

Facebook Facebook Twitter Twitter Viadeo Viadeo LinkedIn LinkedIn

Commentaire
Publicité
Dans la même rubrique
Rubriques