« Dans un contexte caniculaire et de déficit hydrique persistant sur une large partie du pays, les rendements en blé tendre pour la récolte 2017 devraient être inférieurs par rapport à la moyenne olympique 5 ans française qui est de 74.0 Q/ha », explique Michel Portier, directeur général d’Agritel. Les blés tendres et orges de printemps devraient être les plus impactés, notamment au Nord de la Loire, où les phases sensibles de remplissage sont en cours. En parallèle, les fins de cycle chaudes et sèches sont favorables à une bonne qualité des blés meuniers et à contrario défavorables à celle des orges brassicoles.
« Pour compenser la perte de volume, les producteurs hexagonaux auraient besoin d’une hausse des prix qui, pour être durable, ne peut venir que de la scène internationale », annonce Michel Portier. Or, à ce jour, la hausse des cours du blé sur le marché mondial reste mesurée en raison d’importants stocks chez les grands pays exportateurs et d‘une production satisfaisante attendue sur le bassin de la mer Noire. La dégradation du potentiel des cultures en 2017 pourrait de nouveau fragiliser les producteurs céréaliers, et plus largement l’ensemble de la filière déjà impactée par les mauvaises récoltes de 2016.
« Les informations qualifiées recueillies par nos réseaux locaux suscitent également des inquiétudes face à une dégradation des blés de printemps américains », détaille Michel Portier. Ainsi, Agritel reste en alerte face au temps sec et chaud qui s’étend à l’Union Européenne, aux USA et à l’Australie.