Selon le Wall Street Journal, la ministère de la justice américaine aurait envoyé une lettre à plusieurs sociétés de gestion, y compris les plus connus tels que Soros Fund Management et Paulson & Co, leur demandant de conserver tous leurs mails et enregistrements liés au trading sur la devise européenne.
SAC Capital Advisers et Greenlight Capital auraient également reçu la missive du ministère de la Justice.
La semaine dernière, un article révélait que plusieurs dirigeants de ces fonds s’étaient rencontrés lors d’une soirée intitulée « ideas dinner » au cours de laquelle la chute de l’euro a été débattue.
A l’issue de cette réunion, une fuite, via une note de recherche, résumait les observations faites par un gérant de SAC Capital Advisers présent ce soir là. Selon lui, la meilleure façon de jouer cette baisse de l’euro était de « shorter » la devise qu’il voyait évoluer à court terme entre 0,90 $ et 1,20 $ - bien en dessous de son niveau actuel de 1,35 $ - 1,39 $.
Pourtant, cette ouverture d’enquête laisse sceptique la plupart des juristes contactés. Il paraît en effet très difficile de prouver qu’une réunion de partage d’opinions puisse constituer en soi un acte de collusion.
« Les sanctions relatives à la collusion à Wall Street ont été très rarement infligées à Wall Street en raison de la difficulté à prouver que les sociétés aient intentionnellement cherché à agir de concert et de façon néfaste », précise le Wall Street Journal.