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Le momentum de marché positionne un peu plus le curseur sur l’obligataire court

Les investisseurs monétaires, notamment les trésoreries d’entreprises, l’ont bien intégré : l’amélioration des perspectives peut justifier l’arbitrage d’une partie de l’allocation en faveur de l’obligataire court.

C’est aujourd’hui une évidence : les marchés de taux ont été structurellement bouleversés par l’intervention des banques centrales au cours de la dernière décennie. Alors que les prix des actifs, au premier chef sur une large part du spectre des produits de taux, sont et resteront encore longtemps administrés par la Fed et la BCE, l’approche des investisseurs évolue. La raréfaction des rendements à l’ère de taux d’intérêt au plancher milite en faveur d’alternatives au monétaire, sans pour autant dégrader significativement la sensibilité au risque des portefeuilles.

« Le constat quant aux facteurs techniques, devenus structurels, liés à l’action des banques centrales est clair : de quelques centaines de millions en 2009, le montant des achats d’actifs obligataires de la Fed et de la BCE a atteint environ 10 000 milliards de dollars en stock cumulé aujourd’hui en une décennie. Ce soutien monétaire inconditionnel a contribué à déstructurer les prix des actifs, qui n’intègrent plus si bien la composante risque. En d’autres termes, les spreads se sont retractés de façon artificielle grâce à l’afflux de liquidités des banques centrales et ne retracent plus aussi fidèlement qu’auparavant le risque intrinsèque des titres » affirme Jean-Michel Nakache, Directeur Commercial et Marketing Securities & Infrastructures.

Dans ces conditions, les taux monétaires de référence demeurent à des niveaux historiquement bas, en territoire négatif, comme l’illustre l’Eonia qui est proche de -0,47%. « Il faut d’ailleurs s’attendre à voir cette référence s’enfoncer mécaniquement encore davantage puisqu’avec l’adoption d’€ster, qui succède à l’Eonia, l’indexation est fixée à 8,5 points de base en deçà du taux Eonia » explique Mathilde Lacoste, Responsable de la Gestion Investment Grade.

Les investisseurs monétaires, notamment les trésoreries d’entreprises, l’ont bien intégré : la dégradation des perspectives des placements monétaires justifie d’arbitrer une partie de l’allocation en faveur de l’obligataire court. Il s’agit ainsi d’identifier des sources de diversification et de rendement relatif.

« Positionner le curseur sur l’obligataire court terme permet aujourd’hui de capter un surplus de rendement, pour une exposition au risque un peu supérieure au monétaire mais tout à fait contenue et raisonnable. Le couple rendement-risque peut être optimisé » précise Mathilde Lacoste.

A fortiori si l’on considère également les catalyseurs conjoncturels : il existe en effet un momentum favorable, entre un sentiment de marché et des anticipations plus constructifs ces dernières semaines, avec l’espoir d’une sortie de crise sanitaire, et un facteur calendaire générateur de performances. « Traditionnellement, certains opérateurs de marché soldent leurs positions et ferment leurs books en décembre pour clôturer l’année. Les flux sont de retour en janvier pour un nouvel exercice, ce qui soutient les perspectives de rendement additionnel ».

Stratégie d’investissement : diversification et pilotage étroit de l’exposition au risque

La quête de rendement passe par une approche sélective et diversifiée des titres, sur le plan de l’exposition aux risques, sectoriel comme géographique.

« La diversification reste la clé pour une bonne maîtrise des corrélations en portefeuille. Nous sélectionnons des titres de catégorie Investment-Grade de maturités 1 jour minimum à 3 ans maximum avec l’objectif de capter quelques dizaines de points de base de surperformance, par rapport au taux sans risque » détaille Mathilde Lacoste. En termes de « bond-picking », Swiss Life Asset Managers apprécie particulièrement les émetteurs obligataires du secteur bancaire français à 3 ans, au sein du fonds SLF (F) Bond 6M, ou encore, des émetteurs corporates internationaux sur des maturités plus longues, à horizon 3-4 ans, pour SLF (Lux) Bond Global Corporates Short Term. « Nous apprécions les émetteurs nord-américains ou issus des pays émergents sur ce fonds pour leurs perspectives de rendement ajusté au risque » assure-t-elle. « Dans le cadre de notre fonds émergent court terme, nos gérants estiment qu’il existe des points de marché attractifs en Asie-Pacifique et en Chine, des régions qui semblent être sorties plus rapidement de la crise sanitaire du Covid-19 » ajoute Jean-Michel Nakache.

Enfin, l’attention portée continuellement à la maîtrise rigoureuse des risques se matérialise par des choix assumés. Ainsi, Swiss Life Asset Managers s’est tenu à l’écart des titres obligataires italiens depuis la crise des dettes souveraines, une conviction toujours en vigueur aujourd’hui.

« Nous considérons que les spreads des obligations italiennes ne reflètent toujours pas le risque propre à ces émetteurs, en termes de volatilité, de solvabilité et de liquidité. Nous restons donc à l’écart de ce marché » illustre Mathilde Lacoste.

Swiss Life Asset Managers gère plus de 120 milliards d’euros d’actifs de taux [1]. Sa gamme de solutions obligataires court-terme comporte trois fonds, SLF (F) Bond 6M, SLF (Lux) Bond Global Corporates Short Term et SLF (Lux) Bond Emerging Markets Corporates Short Term. Fonds phare de la gamme, SLF (F) Bond 6M affiche 1,8 milliards d’euros d’actifs sous gestion.

Next Finance Novembre 2020

Notes

[1] Chiffres au 31/10/2020

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