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Les actions brésiliennes sont les plus vulnérables !

ING IM estime qu’en raison des craintes accrues relatives aux prévisions de croissance de la Chine – avec les conséquences que ceci implique pour les prix des matières premières et les principaux exportateurs de matières premières -, de la détérioration des perspectives de la croissance domestique et de la politique économique défaillante, le Brésil est davantage exposé que les autres économies BRIC.

Selon Maarten-Jan Bakkum, Senior Strategist Emerging Market Equity chez ING Investment Management, « le gouvernement brésilien devient plus interventionniste et fait peu pour remédier aux problèmes structurels du pays, à savoir une lourde fiscalité et de faibles investissements en infrastructure et en formation. Il se concentre essentiellement sur les crédits bon marché subventionnés afin de stimuler la croissance des investissements. La banque centrale, qui a perdu son indépendance au cours de ces dernières années, abaisse les taux d’intérêt dans une plus grande mesure que ce qui est justifié par le niveau de l’inflation. »

« Avec sa nouvelle réglementation pour les comptes d’épargne, le gouvernement a ouvert la voie à de nouveaux abaissements des taux. Il semble qu’il ait l’intention de ramener le taux de base (SELIC) à 8% au cours des prochains mois. Ceci accroît le risque inflationniste ainsi que les pressions pesant sur la devise. Selon nous, le marché brésilien des actions est l’un des marchés émergents les plus risqués et est particulièrement vulnérable dans le contexte mondial actuel. »

En ce qui concerne l’Inde, ING Investment Management note que son marché actions a été largement sous pression et a moins bien performé que l’ensemble des marchés émergents au cours de ces dernières années. Bien que l’année 2012 ait mieux débuté, le gérant d’actifs constate que le marché s’est entre-temps affaibli. Selon lui, le principal problème est d’ordre politique, avec un manque de réformes crédibles qui rend tant l’économie que le marché des actions vulnérables en cas de sortie de capitaux.

Maarten-Jan Bakkum ajoute que : « l’Inde affiche un déficit budgétaire de plus de 8% du PIB, alors que le déficit de sa balance courante s’élargit. Depuis le début de l’année, la roupie a été l’une des devises émergentes les plus faibles. Si l’aversion au risque mondiale continue à croître, l’Inde devrait rester sous pression. Le repli des prix pétroliers est en revanche une très bonne nouvelle pour le double déficit et les perspectives de croissance. De plus, la roupie s’est tellement dépréciée que sa valorisation devient attrayante. Globalement, nous pensons que le marché indien devrait être capable de profiter d’une modeste reprise de la croissance au cours des prochains trimestres, alors que la nature relativement fermée de l’économie rend le marché indien attrayant dans le contexte mondial actuel de croissance fragile. »

Parallèlement, les actions russes demeurent très sensibles aux fluctuations des prix pétroliers étant donné que les exportations russes consistent essentiellement en produits pétroliers et en gaz et que le budget du gouvernement russe est basé sur l’hypothèse de prix pétroliers élevés. ING Investment Management observe que peu d’autres pays ont autant accru leurs dépenses publiques que la Russie au cours de ces dernières années et eu égard au recul des prix pétroliers, le besoin d’une augmentation des taxes se fait plus pressant.

Selon Maarten-Jan Bakkum, « l’un des principaux risques pour le marché actions russe est la volonté du gouvernement d’accroître les recettes fiscales, notamment en provenance des sociétés du secteur de l’énergie et de l’exploitation minière. Si les prix pétroliers continuent dès lors de baisser (ce qui est fort possible en raison des faibles perspectives pour la croissance mondiale et de la volonté exprimée par l’OPEP de ramener le prix du pétrole sous la barre de USD 100 le baril), le rouble russe devrait en outre encore se déprécier davantage. Ceci rend le marché actions russe particulièrement vulnérable à court terme. À plus long terme, la faible valorisation du marché reste une bonne raison de ne pas nous montrer trop négatifs. »

Enfin, ING Investment Management souligne que le marché chinois des actions continue à souffrir. Après les craintes inflationnistes de 2010 et du second semestre de 2011, il y a eu une forte hausse des inquiétudes relatives à la croissance et le gestionnaire d’actifs estime que les attentes de croissance économique pour la Chine sont toujours trop élevées.

Maarten-Jan Bakkum conclut « qu’en raison du ralentissement dans le secteur immobilier résidentiel, des perspectives toujours relativement faibles pour les investissements en infrastructure, des larges pressions pesant sur la demande d’exportations ET de l’accent mis par les autorités sur la réduction des déséquilibres au sein de l’économie, il n’y a guère de marge pour une accélération de la croissance. En outre, les craintes à plus long terme relatives à un interventionnisme accru de l’État dans le secteur des entreprises et les marges bénéficiaires relativement faibles des sociétés chinoises demeurent des facteurs négatifs pour le marché des actions. Nous optons dès lors pour la prudence. Le principale raison nous incitant à ne pas être franchement négatifs à l’égard des actions chinoises est l’assouplissement de la politique économique qui a débuté en octobre dernier. »

Next Finance Juin 2012

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