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Les équipementiers automobiles distancent les constructeurs

En quatre ans, les équipementiers automobiles de premier plan sont devenus des valeurs technologiques de croissance et le PRICING POWER des meilleurs d’entre eux va continuer de se renforcer au cours des prochaines années !

Les équipementiers automobiles ont tenu toutes leurs promesses ! Depuis quatre ans, AMPLEGEST PRICING POWER a su capter la performance boursière enviable de plusieurs équipementiers de premier rang, les « Tier one ». Ces équipementiers de classe mondiale (VALEO, DELPHI, PLASTIC OMNIUM, MAGNETI-MARELLI etc.) ont, en effet, largement profité de l’externalisation, par les grands constructeurs, de la conception et de la fabrication de modules mécaniques ou électroniques. Ce phénomène est la conséquence de la terrible crise de 2009 qui a suivi la crise financière et qui a obligé les constructeurs à repenser de fond en comble leur stratégie.

Ces équipementiers ont choisi de se concentrer sur leurs savoir-faire (rarement plus de quatre spécialités) et d’allouer les ressources technologiques, financière et humaines nécessaires pour se rendre indispensables auprès des constructeurs. Ils sont ainsi passés avec eux d’un rapport « client-fournisseur » à un statut privilégié « d’industriel-partenaire ».

En pratique, les constructeurs font désormais appel à eux très en amont de la conception de leurs futurs modèles. En Bourse, ces équipementiers qui étaient perçu comme des valeurs industrielles de second plan sont devenues des valeurs technologiques de croissance. En matière de la valorisation, ce changement d’appréciation change complètement la donne !

Prenons l’exemple de PLASTIC OMNIUM. La direction précise que 80% de son chiffre d’affaires 2021 est déjà assuré ! Avec une production mondiale en croissance de 2 à 3% sur longue période (hors période de conflit armé) d’une part, et un phénomène d’externalisation irréversible beaucoup plus puissant qu’attendu d’autre part, l’avenir s’annonce, selon nous, dégagé pour le groupe français.

Dans le secteur aéronautique, AIRBUS et BOEING sont tentés, au contraire, de réinternaliser certaines fabrications spécifiques afin de récupérer de la marge. Mais il n’en sera rien dans l’automobile pour une raison très simple : le bouleversement radical du mode de production liée à l’électrification des véhicules.

Cela signifie que les constructeurs vont devoir intégrer verticalement la ressource, à commencer par la fabrication des batteries à l’image de TESLA (6 milliards d’investissement dans son usine de fabrication du Nevada), voire assurer leur approvisionnement par la signature de contrats longs autant que possible.

TESLA vient également de donner l’exemple avec une mine chilienne qui produit du lithium. Or, ces investissements colossaux viendront s’ajouter aux programmes d’adaptation industrielle et de développement de nouvelles gammes. Le chiffre de 100 milliards d’euros sur six ans est évoqué, par exemple, pour VOLKSWAGEN.

Soyons clairs, le niveau technologique atteint par les équipementiers est désormais trop élevé pour permettre aux constructeurs de réinternaliser l’essentiel de leur production. D’autant que beaucoup de savoir-faire a été perdu depuis l’effondrement des ventes d’automobile de 40% suite à la crise de 2008/2009. Par conséquent, le PRICING POWER des meilleurs équipementiers va être amené à se renforcer au cours des prochaines années et leur avenir nous semble particulièrement radieux. Pour compléter leur savoir-faire, certains équipementiers pourraient même connaître une vague de concentration, ce qui n’est pas pour nous déplaire tant les barrières à l’entrée des valeurs présentes dans le fonds sont élevées.

Gérard Moulin Mars 2018

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