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Les marchés mondiaux pourraient être vulnérables à des chocs au cours du quatrième trimestre 2016

Russell Investments vient de publier son rapport Global Market Outlook concernant le 4e trimestre 2016 dans lequel figurent les dernières perspectives économiques et prévisions de marché de son équipe mondiale de stratèges d’investissement qui guident l’élaboration des portefeuilles multi-actifs du Groupe.

Les stratèges de Russell Investments prévoient une certaine volatilité au dernier trimestre 2016, les marchés absorbant les résultats des élections américaines, l’issue du référendum italien et le resserrement probable de la politique monétaire par la Reserve Fédérale américaine. Leurs prévisions de faible croissance économique à l’échelle mondiale restent inchangées par rapport au trimestre précédent.

L’équipe anticipe une légère hausse des taux obligataires mondiaux, les pressions inflationnistes aux États-Unis étant compensées par un phénomène de déflation dans d’autres marchés développés. Sur les marchés des changes, le dollar US devrait atteindre des niveaux record, tandis que la livre sterling reste fragile face aux préoccupations des investisseurs concernant les conséquences du Brexit.

« Les marchés d’actifs sont vulnérables face aux chocs et les niveaux de valorisation sont tendus, mais les mouvements de repli pourraient donner aux gérants l’occasion de prendre davantage de risques au sein des portefeuilles multi-actifs, explique Alain Zeitouni, Directeur des gestions de Russell Investments France. La capacité à procéder à une allocation dynamique entre les classes d’actifs est de plus en plus importante. »

Politique des banques centrales : les divergences comme moteur de performance

Les perspectives des stratèges de Russell Investments en matière de stratégie d’investissement restent globalement inchangées. Les perspectives de croissance économique à l’échelle mondiale restent ternes et les pressions inflationnistes sont contenues. De plus, les risques de récession de l’économie américaine demeurent faibles. Les divergences entre les politiques des banques centrales à l’échelle mondiale restent un moteur de performance fondamental sur les marchés. Si la Réserve fédérale américaine (Fed) envisage une hausse de taux, la Banque centrale européenne (BCE), la Banque du Japon (BoJ) et la Banque d’Angleterre (BoE) pourraient envisager des mesures d’assouplissement supplémentaires.

Trois événements à surveiller de près dans les prochains mois

L’été a été relativement calme dans l’hémisphère Nord. Le vote en faveur du Brexit n’a pas eu les répercussions que l’on pouvait craindre et les marchés n’ont pas excessivement pénalisé les classes d’actifs plus risquées. Toutefois, alors que l’hiver approche, les marchés pourraient paradoxalement commencer à se réchauffer. Trois événements en particulier sont susceptibles d’entraîner une instabilité à court terme et de provoquer une ruée sur les valeurs refuges si ces risques sont sous-estimés par les marchés :

  • Les élections présidentielles américaines : même si l’équipe des stratèges pense que l’évolution des marchés américains est davantage susceptible d’être influencée par leurs fondamentaux, le résultat des élections présidentielles américaines a le potentiel de provoquer des turbulences sur les marchés.
  • Le référendum italien : le référendum italien sur la réforme constitutionnelle aura lieu le 4 décembre prochain. Le Premier ministre Matteo Renzi est confronté à une opposition populiste anti-austérité et le mouvement populiste Cinq Étoiles appelle à un vote sur l’euro. Une victoire du « Non » lors du référendum pourrait contraindre Renzi à démissionner, provoquant un regain d’inquiétudes concernant la stabilité de l’Italie, de son système bancaire déjà fragilisé et le sort de l’euro.
  • La hausse des taux de la Fed mi-décembre : les investisseurs risquent de devenir nerveux à l’approche de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (Federal Open Market Committee, ou FOMC) qui se tiendra mi-décembre. Les stratèges de Russell pensent que la Fed procèdera à une hausse de 25 points de base. D’ordinaire, les marchés réagissent plus calmement à la deuxième hausse de la Fed, ainsi qu’aux relèvements ultérieurs. Toutefois, dans la mesure où 12 mois se sont écoulés depuis la première hausse des taux, celle-ci ressemble davantage à une nouvelle phase de resserrement. Les mois de janvier et février derniers ont été volatils en raison de l’absorption de la hausse de décembre. Une réaction analogue pourrait se produire cette fois-ci.

Classe d’actifs : Les stratèges ont renforcé le poids des liquidités afin de saisir les opportunités qui pourraient survenir suite à un épisode de volatilité

Les stratèges ont une opinion globalement neutre vis-à-vis des actions et des obligations, avec une préférence légèrement plus élevée pour les liquidités par rapport au dernier trimestre.

  • Actions : une préférence pour les actions européennes Les stratèges de Russell Investments préfèrent les actions européennes et japonaises à leurs homologues américaines, principalement pour des raisons de valorisation. Bien que les marchés émergents soient légèrement sous-valorisés, leur note de cycle est négative en raison des risques liés aux niveaux d’endettement élevés du secteur privé, mais l’amélioration des indicateurs de croissance signifie que cette note pourrait être revue à la hausse.
  • Obligations : les taux obligataires devraient augmenter, mais seulement légèrement Le rebond des bons du Trésor observé à l’issue du vote en faveur du Brexit le 23 juin pourrait marquer le point le plus bas de ce cycle économique pour les rendements des obligations d’État. Pour l’anecdote, il semble que de nombreux investisseurs aient finalement renoncé à leurs prises de position tablant sur une hausse inévitable des taux d’intérêt à long terme. Ce type de capitulation peut constituer un tournant majeur pour les taux d’intérêt. La pression haussière exercée par l’inflation américaine sur les rendements obligataires sera contenue par les pressions déflationnistes dans le reste du monde. Les taux à long terme devraient augmenter, mais seulement légèrement. Les stratèges restent méfiants envers les obligations d’État sur un horizon de 12 mois, même si elles sont susceptibles de bénéficier d’un phénomène d’aversion pour le risque lié aux événements.
  • Devises : évolution du dollar US vers le haut de la fourchette et méfiance à l’égard de la livre sterling Le dollar US (USD) devrait atteindre, voire dépasser, ses précédents sommets à mesure que les divergences entre les politiques des banques centrales s’intensifient. Le cercle vicieux auquel se heurte la Fed, dans lequel la vigueur du dollar limite l’ampleur du resserrement de la Fed, restreint la progression du billet vert. La livre sterling semble la plus menacée compte tenu de l’important déficit courant du pays, des retombées liées au Brexit et de la probabilité que la BoE prenne des mesures d’assouplissement supplémentaires. Elle pourrait chuter en deçà de 1,30 par rapport à l’USD. Aux États-Unis, l’équipe continue d’anticiper une hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale en décembre, ainsi que deux hausses en 2017, à la faveur d’une croissance économique modeste et d’un raffermissement progressif de l’inflation. Les chiffres de l’emploi restent solides et les stratèges n’observent aucun signe de déséquilibre dans les investissements des entreprises. En revanche, l’équipe relève l’apparition d’indices préoccupants émanant du secteur privé, notamment une hausse de l’endettement des entreprises.

Conclusion : Les prochains mois pourraient être difficiles pour les marchés qui devront faire face aux élections américaines, au référendum italien et à la hausse probable des taux de la Fed en décembre. Dans ce contexte de valorisation élevée des actions américaines et de croissance économique atone, les stratèges de Russell restent préoccupés quant à la fragilité des actifs à risque, comme les actions et le crédit aux entreprises, en cas de mauvaises nouvelles. Notre processus d’investissement prône la prudence à court terme, tout en restant vigilants quant aux occasions que ce phénomène de volatilité pourrait susciter.

Next Finance Octobre 2016

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