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Les obstacles à l’augmentation de l’investissement factoriel ont reculé car la confiance en ce troisième pilier d’investissement continue de se renforcer, selon une étude Invesco

La moitié des investisseurs institutionnels et un tiers des investisseurs Wholesale renforcent leur expertise en investissement factoriel au sein de leurs équipes d’investissement.

La moitié des investisseurs institutionnels et un tiers des investisseurs Wholesale [1] renforcent leur expertise en investissement factoriel au sein de leurs équipes d’investissement. 60% des investisseurs ont l’intention d’augmenter leurs allocations factorielles au cours des trois prochaines années. La majorité des investisseurs évoquent une expérience positive de l’investissement factoriel qui, pour un bon nombre d’entre eux, dépasse largement leurs attentes. Trois cinquièmes des investisseurs institutionnels avertis estiment que l’allocation factorielle peut répondre aux exigences ESG

Une hausse de la confiance dans l’investissement factoriel

Les obstacles à l’investissement factoriel diminuent rapidement à mesure que les compétences des investisseurs continuent d’augmenter, selon la troisième étude annuelle Invesco Global Factor Investing Study. Alors que la confiance dans l’investissement factoriel augmente, les gestionnaires d’actifs modifient de plus en plus rapidement la manière dont ils tirent parti de l’investissement factoriel - le troisième pilier des stratégies d’investissement - la moitié des investisseurs institutionnels et le tiers des investisseurs Wholesale recrutant des talents en vue de gérer plus efficacement leurs investissements factoriels.

Cette étude qualitative et quantitative a été réalisée auprès de plus de 300 investisseurs institutionnels (fonds de pension, assureurs, fonds souverains) et investisseurs Wholesale (banques privées, multi-gérants, conseillers financiers), tous utilisateurs de l’investissement factoriel, répartis dans 21 pays dont les actifs sous gestion s’élèvent à plus de 19 000 milliards de dollars américains. L’étude révèle que l’obstacle le plus important au déploiement de cette stratégie à savoir les capacités internes, a considérablement diminué au cours des deux dernières années, perdant 1,8 point si on les classe sur une échelle de 1 à 10 (graphique 1). En outre, les obstacles tels que la confiance dans la théorie factorielle, l’absence de soutien des responsables en interne et l’abondance de stratégies ont également tous diminué au cours de cette période. Pour les investisseurs aguerris en allocations factorielles qui introduisent de nouvelles stratégies, ces obstacles ont reculé entre 10 à 15%.

Georg Elsaesser, gérant Senior au sein de l’équipe Invesco Quantitative Strategies précise : « les progrès de l’investissement factoriel imposent des changements structurels au sein de l’industrie financière, créant ainsi un véritable troisième pilier dans le monde des investissements, distinct de la gestion active traditionnelle et de la gestion passive pondérée par la capitalisation boursière. Les investisseurs - tant Wholesale qu’institutionnels - voient dans l’investissement factoriel un domaine particulier nécessitant une expertise externe spécifique plutôt qu’une expertise généraliste au sein d’une équipe interne existante.
Notre étude a révélé que le mot facteur est devenu le terme préféré dans la philosophie et la pratique de l’investissement systématique. D’autres termes d’usage courant, tels que Smart bêta et gestion quantitative active, se placent plus loin dans la hiérarchie des termes liés aux produits désignant différents types de stratégies factorielles. »

Les prévisions de développement de l’investissement factoriel persistent

La prévision selon laquelle les allocations factorielles vont continuer à augmenter au cours des prochaines années, - la conclusion du rapport 2017 -, reste valide. Selon l’étude 2018, les investisseurs ont l’intention d’augmenter les allocations factorielles au cours des trois prochaines années (graphique 2). Les 3/5 des investisseurs dans leur ensemble (64% des investisseurs institutionnels et 56% des investisseurs Wholesale [2]) prévoient d’augmenter leurs allocations factorielles d’ici 2021. Si les investisseurs au niveau mondial ont l’intention d’accroître leurs stratégies factorielles au cours des trois prochaines années, cette tendance est encore plus marquée pour les investisseurs de la région Asie-Pacifique. Plus de ¾ des personnes interrogées (77%) ont l’intention de renforcer leurs allocations factorielles, contre 57 en Europe et 54% en Amérique du Nord. Le principal moteur à l’origine de nouvelles augmentations d’allocations par les investisseurs est, de loin, une meilleure performance nette, suivie du rapport coût-efficacité, la réduction des risques et le contrôle des expositions du portefeuille (voir graphique 3).

Les stratégies factorielles utilisées

Les facteurs de style continuent d’être le plus largement utilisés, mais le facteur "value" reste le plus populaire (auprès de 78% des investisseurs factoriels), suivi par la faible volatilité (62%) (graphique 4 [3]). On note des différences régionales importantes : en Europe, les investisseurs factoriels utilisent moins la "value" que la moyenne mondiale et davantage le haut rendement. Les investisseurs de la région Asie-Pacifique privilégient l’approche "value" et la qualité, tandis que les investisseurs nord-américains privilégient la "value" et la taille.

La mise en œuvre des stratégies factorielles

Pour la première fois, l’étude a exploré comment les investisseurs préfèrent mettre en œuvre leurs stratégies factorielles. Pour les stratégies Smart bêta, les fonds indiciels cotés (ETF), sont clairement le véhicule préféré des investisseurs factoriels (51%), suivis loin derrière par les mandats (23%) et les autres types de véhicules d’investissement en pool (6% [4]) (graphique 5). Les investisseurs européens en Smart bêta sont encore plus nombreux à utiliser les ETF et des produits similaires (55%), tout comme les utilisateurs nord-américains de stratégies Smart bêta (59%). En revanche, les investisseurs de la région Asie-Pacifique privilégient les mandats (63%), en raison de la taille plus importante de leurs portefeuilles et de leurs allocations factorielles, et du fait de la moindre disponibilité d’ETF dans la région.

Le financement des stratégies factorielles et l’étendue des stratégies déployées

Face à la demande accrue de stratégies factorielles, le financement provient d’une combinaison de nouveaux capitaux et de désengagements d’allocations actives et passives existantes. L’étude apporte une image nuancée, avec d’importantes variations suivant les types de stratégies. Pour les nouvelles allocations Smart bêta, les transferts provenant d’allocations passives sont une source de financement presque aussi importante que ceux provenant d’allocations actives (graphique 6). Les investisseurs européens ont un profil de financement similaire : 45% des allocations Smart bêta proviennent de désengagements d’allocations actives, 40% d’allocations passives et 15% de nouveaux flux (graphique 7). Pour les allocations de type gestion quantitative active, les nouveaux capitaux constituent une source de financement secondaire importante après les désengagements sur des allocations actives. Lorsque les investisseurs commencent à se tourner vers les stratégies factorielles, il est rare qu’ils retiennent une seule stratégie. En moyenne, les investisseurs Wholesale et institutionnels mettent en œuvre des stratégies à deux ou quatre facteurs (graphique 8). Du côté des institutionnels, les investisseurs APAC affichent le plus grand nombre de stratégies factorielles déployées, bien que les investisseurs européens se considèrent généralement plus avancés dans leur utilisation des stratégies factorielles. En Europe, les stratégies de facteurs sont également répandues parmi les investisseurs Wholesale avec une moyenne de 3,4 stratégies de Smart bêta déployées, alors que l’utilisation en Amérique du Nord est soutenue par une offre très large d’ETF Smart bêta (4,5 stratégies sont déployées en moyenne).

Une expérience positive

Si de nombreux investisseurs ayant adopté des stratégies basées sur les facteurs sont relativement récents, la grande majorité évoque une expérience positive. Pour une proportion significative, l’investissement factoriel a dépassé les attentes. Par exemple, plus de la moitié (53%) des investisseurs Wholesale constatent que les allocations Smart bêta avaient dépassé leurs attentes comparées aux produits passifs (graphique 9) et 40% indiquent que la performance était conforme aux attentes.

S’ils comparent la performance avec celle de leurs produits de gestion active, un quart (25%) des investisseurs institutionnels déclare que les allocations Smart bêta ont dépassé leurs attentes. L’étude révèle des résultats similaires ou meilleurs par comparaison avec les performances de la gestion quantitative active. Un tiers (33%) des investisseurs institutionnels ont constaté que cette forme d’investissement factoriel avait dépassé leurs attentes comparée à la gestion active traditionnelle.

L’utilisation des facteurs est une expérience encore plus positive pour ceux qui se considèrent comme des investisseurs sophistiqués. Chez les institutionnels avertis, l’investissement factoriel dépasse les attentes pour plus des deux cinquièmes (41%) des répondants et pour plus de 20% des investisseurs Wholesale (graphique 10).

Une réponse aux exigences ESG

Un thème relativement nouveau est ressorti cette année : le recours à l’allocation factorielle pour répondre aux exigences des investissements ESG. Près de la moitié (47%) des investisseurs institutionnels estiment que l’allocation factorielle peut répondre aux objectifs ESG, et plus du tiers (38%) des investisseurs Wholesale partagent cette conviction (graphique 11).

L’utilisation des stratégies factorielles pour répondre aux exigences ESG est encore plus répandue parmi les investisseurs institutionnels avertis, 60% d’entre eux voyant dans les stratégies factorielles des applications ESG potentielles.

Georg Elsaesser ajoute : « observer des niveaux élevés de soutien pour des applications plus avancées telles que l’ESG est encourageant et devrait soutenir la demande sur l’investissement factoriel. Il est important de noter que cette conviction est partagée par les investisseurs tant institutionnels que Wholesale. »

Il conclut : « depuis notre première étude il y a trois ans, nous avons vu la tendance en faveur de l’investissement factoriel croître rapidement. Bien que certains investisseurs aient déjà une longue expérience en stratégies factorielles, de nombreux utilisateurs les ont adoptées relativement récemment. Dans l’ensemble de l’industrie financière, à mesure que les utilisateurs vont acquérir de l’expérience et une compétence renforcée, nous pouvons nous attendre à une consolidation de ces tendances. Les allocations factorielles continueront à augmenter comparées aux autres allocations, consolidant ainsi le passage d’une stratégie complexe et expérimentale à un troisième pilier des stratégies d’investissement, aux côtés des styles de gestion active et passive bien connus. »

Next Finance Novembre 2018

Voir en ligne : Invesco Global Factor Investing Study 2018

Notes

[1] Les investisseurs Wholesale regroupent les professionnels qui travaillent pour des groupes de particuliers (via des banques privées, fonds de fonds, courtiers, mandats ou autres).

[2] Chiffres basés sur l’allocation moyenne des facteurs entre le Smart Bêta et la gestion quantitative active

[3] Chiffres basés sur la moyenne entre les investisseurs institutionnels et Wholesale

[4] Chiffres basés sur la moyenne entre les investisseurs institutionnels et Wholesale

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