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Marchés EMEA : Surpondération tactique sur la Russie

Alors que les actions russes sont dans l’ensemble très attrayantes, nous suggérerons une approche sélective de l’univers obligataire où nous aimons les obligations quasi souveraines…

Au sein de EEMEA, la Russie - le marché le moins cher de MSCI World avec un multiple de cours sur actif net de 0,7x et un PE de 5X – reste un de nos marchés préférés sur lequel nous sommes tactiquement surpondérés. A plus long terme un objectif d’inflation moindre est la seule manière de soutenir la revalorisation en cours des actions russes. En effet, une inflation moindre signifie un coût plus faible du capital et ensuite une plus forte croissance des bénéfices et donc une croissance des multiples. Habituellement une abondance d’argent bon marché soutient les investissements et la consommation.

Deux secteurs bénéficieront probablement d’un nouveau régime d’inflation et de taux d’intérêts plus faibles.

Premièrement le secteur bancaire attractif qui s’échange à des multiples ultra-faibles (6,5x), et deuxièmement les compagnies pétrolières (4,2x) qui pourraient réduire le coût de leur capital et améliorer leurs marges. Sur ces deux secteurs nous sommes surpondérés.

La Russie reste une surpondération tactique de la région EEMEA, où notre position d’ensemble est neutre.

OBLIGATAIRE : EMEA ENTRE ASIE & LATAM

Depuis le début de l’année, l’EMEA a surperformé les autres marchés émergents à la fois pour les marchés de dette souveraine et corporate. C’est un des rares marchés de crédit (avec les marchés développés à haut rendement) à faire preuve d’une performance positive depuis le début de l’année.

Nous pensons qu’une part de l’explication est à chercher dans l’appétit plus marqué pour le risque que nous observons dans la zone euro. Peut-on anticiper encore de la performance ? La croissance de la zone devrait dans l’avenir rester en deçà de la croissance des autres marchés émergents (sauf les marchés liés aux matières premières). Cette situation, ajoutée au contexte de notations des souverains à la hausse et de politiques plus accommodantes de certaines banques centrales en Europe de l’Est (continuation de la tendance du S2 2012), devrait bénéficier aux marchés obligataires.

Les émissions nouvelles importantes et trop faiblement rémunérées du mois de janvier ont provoqué une indigestion.

De surcroit, l’endettement moyen des entreprises est en légère détérioration et les taux de défaut devraient croître en 2013 (de 1.72% en 2012 et 0.96% en 2011). Enfin, les émissions russes devraient être importantes. Il est donc crucial de rester très sélectif.

Très diversifié en soi, ce marché requiert toujours une approche micro-économique. En tenant compte de ceci, nous devenons plus prudents et privilégions les quasi-souverains russes pour leur rémunération.

Xavier Denis Mars 2013

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