Nous considérons que la solide performance actuelle des actions, surtout aux États-Unis, est généralisée et alimentée par des fondamentaux robustes et une solide dynamique des bénéfices.
Rendement annuel de l’indice S&P 500 et des actions médianes, 1997-2018
- La performance passée n’est pas un indicateur fiable des résultats actuels ou futurs. Il n’est
pas possible d’investir directement dans un indice.
Sources : BlackRock Investment Institute, avec des données de Thomson Reuters,
octobre 2018.
Notes : Les points verts montrent le rendement annuel de l’indice S&P 500 et les barres bleues représentent la performance des valeurs médianes de l’indice. Les données 2018 concernent la période 01/01/2018-04/10/2018.
Les valeurs les plus performantes du S&P 500 depuis le début de l’année ont soutenu l’indice, masquant les performances plus modérées des valeurs médianes (voir le graphique ci-dessus). Pourtant, la fraction des valeurs performantes du marché cette année est loin d’être démesurée. La valeur médiane a généré une performance positive depuis le début de l’année grâce à de solides bénéfices, ce qui indique une certaine résistance du marché. Il est intéressant de confronter la situation du marché américain en 1999, qui présentait une grande disparité entre les titres performants et les autres avant l’éclatement de la bulle Internet : à l’époque, le rendement du cours de la valeur médiane sous-performait l’indice de 21 % et la croissance de son bénéfice par action (BPA) était inférieure de 19 points de pourcentage.
Garder le cap
Le marché actions américain semble actuellement assez concentré - à première vue. Les dix entreprises les plus performantes ont représenté 53 % de la performance absolue de l’indice S&P 500 depuis le début de l’année, contre 30 % en 2017. Pourtant, cela en dit peu sur les autres composantes de l’indice. La croissance des BPA de la valeur médiane s’établit à 21 %, contre une moyenne de 0,2 % sur 20 ans. Nous n’entrevoyons pas de signaux extrêmes sur le marché. Les valorisations absolues des actions internationales se situent dans leurs fourchettes historiques. Aux États-Unis, les valorisations sont supérieures à leur moyenne à long terme mais pas excessives, mis à part pour un petit groupe d’actions. Les 10 valeurs les plus performantes en termes de cours de l’indice S&P 500 affichent un ratio cours/bénéfice médian de 48 cette année sur la base du ratio prévisionnel à 12 mois, contre seulement 17,2 pour la valeur médiane de l’indice.
Selon l’équipe de BlackRock dédiée à la gestion des risques et à l’analyse quantitative (l’équipe « Risk & Quantitative Analysis »), la mesure de la dispersion des performances des actions (Cross-Sectional Volatility – CSV) est proche de son niveau le plus bas depuis au moins 20 ans dans la plupart des grandes régions.
Cela indique que la plupart des actions suivent la même tendance, tandis que la surperformance des leaders du marché a été forte – notamment grâce à de solides fondamentaux.
Peu d’éléments attestent d’un lien entre un marché concentré et la prévision de performance du marché actions. Notre analyse des données historiques montre que la relation entre la part des actions dont la performance est constamment supérieure à celle de l’indice et la performance du marché à un horizon d’un an est négligeable. Le manque d’ampleur sur les marchés en déclin a également peu de valeur prédictive, selon nous. Le récent « sell-off » sur les actions émergentes a été entraîné par un groupe relativement restreint de valeurs, les 10 titres les moins performants de l’indice MSCI EM représentant près de 40 % de la sous-performance. Un titre, à lui seul, a été responsable à lui seul de 14 % de cette baisse. Néanmoins, nous constatons que les actions émergentes bénéficient de valorisations intéressantes et de bénéfices robustes.
En synthèse, nous ne considérons pas le rétrécissement du nombre de valeurs performantes comme un avertissement concernant un éventuel affaiblissement du marché. De ce point de vue, la qualité des fondamentaux sur lesquels le marché se base nous semble plus importante.
La croissance mondiale soutenue justifie notre préférence pour les actions au détriment des obligations, et les solides prévisions de bénéfices pour 2018 aux États-Unis nous incitent à privilégier ce marché.