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Perspectives 2015 : Actions asiatiques (hors Japon)

Début 2014, tous les brokers recommandaient à leurs clients de privilégier les marchés d’Asie du Nord (Chine et Corée) par rapport à ceux d’Asie du Sud-Est. Il y a bien longtemps que nous avons appris à ne plus suivre ce genre de conseil, et pour notre part, nous estimions qu’il n’était pas justifié...

Début 2014, tous les brokers recommandaient à leurs clients de privilégier les marchés d’Asie du Nord (Chine et Corée) par rapport à ceux d’Asie du Sud-Est. Il y a bien longtemps que nous avons appris à ne plus suivre ce genre de conseil, et pour notre part, nous estimions qu’il n’était pas justifié étant donné la qualité globalement supérieure des entreprises d’Asie du Sud-Est. Et de fait, la Thaïlande, l’Indonésie, les Philippines et l’Inde ont nettement surperformé la Corée du Sud et la Chine en 2014.

Le fait est qu’un investissement réussi sur les marchés asiatiques nécessite une expertise suffisante pour choisir des sociétés de qualité procurant à leurs actionnaires des performances régulières, notamment des dividendes, tout en présentant des valorisations raisonnables.

Cela implique d’ignorer autant que possible les débats entourant l’environnement politique et les statistiques macroéconomiques, qui souvent servent de base à des décisions d’investissement malavisées. Si l’on tient compte du ralentissement de la croissance mondiale, de la solidité du cycle de crédit en Chine et dans le reste de la région, et enfin des valorisations élevées d’entreprises convenables, nous sommes optimistes concernant les perspectives des marchés asiatiques en 2015. À plus long terme, nous pensons que la région possède toujours des avantages significatifs. Commençons par évoquer un facteur structurel qui lui, nous inquiète, contrairement aux statistiques du PIB.

La transformation technologique en Asie

Dans un monde en perpétuelle mutation où technologies et numérisation des économies deviennent monnaie courante, les entreprises doivent elles-aussi s’adapter. L’Asie ne fait pas exception. En raison de la baisse vertigineuse du coût des capacités de traitement et de l’essor des « machines intelligentes », beaucoup d’emplois actuels pourraient être menacés. Dans cette région traditionnellement considérée comme une source de main d’œuvre bon marché pour la production manufacturière et dotée d’une classe moyenne jeune en plein développement, les implications de ce constat seront très étendues. Les machines tendent de plus en plus à remplacer les travailleurs humains dans la mesure où les robots industriels deviennent de moins en moins chers tout en étant de plus en plus sophistiqués. Désormais, on décide de l’emplacement des sites de production en fonction de la proximité du marché final, ainsi que des avantages du cadre juridique, fiscal, administratif et financier. Or, à l’exception de Hong Kong et de Singapour, l’Asie n’est pas très bien placée quand il s’agit de faciliter les affaires. Les jours de l’« atelier le meilleur marché du monde » asiatique sont désormais comptés.

Dans un monde en perpétuelle mutation où technologies et numérisation des économies deviennent monnaie courante, les entreprises doivent elles-aussi s’adapter. L’Asie ne fait pas exception.

Conséquence, les taux de croissance des pays asiatiques vont certainement se révéler décevants au cours des prochaines années. La faiblesse des investissements et la prudence des consommateurs vont engendrer une croissance inférieure aux niveaux historiques. Quelles sont les implications pour les investisseurs ? Nous surveillons nos investissements dans la consommation asiatique afin de ne pas les payer trop cher, sachant que nombre de sociétés du secteur présentent encore des primes extrêmement élevées. De plus, nous nous méfions des entreprises de production manufacturière traditionnellement gourmandes en main d’œuvre, et des industries consommant beaucoup de matières premières.

Quelles sont les opportunités actuelles en Asie ?

Certains marchés d’Asie respectent les intérêts des actionnaires minoritaires ; c’est le cas de l’Australie, de Hong Kong, de Singapour et de certains pays d’Asie du Sud-Est, dont nous continuons donc à privilégier les sociétés. Ces marchés offrent des entreprises dotées d’assises robustes, d’équipes dirigeantes professionnelles, et de bilans et de flux de trésorerie solides, tout en bénéficiant d’une exposition globale à la région. Nous privilégions les sociétés industrielles asiatiques compétitives à l’international, ainsi que certaines valeurs technologiques, les banques de détail en Inde et dans l’ASEAN, le secteur médical et enfin quelques sociétés immobilières bon marché à Hong Kong et à Singapour. De façon générale, les valeurs asiatiques de la consommation et d’Internet sont surévaluées.

Nous privilégions les sociétés industrielles asiatiques compétitives à l’international, ainsi que certaines valeurs technologiques, les banques de détail en Inde et dans l’ASEAN, le secteur médical et enfin quelques sociétés immobilières bon marché à Hong Kong et à Singapour.

Sachant que les technologies de rupture affectent les entreprises de tous les pays, comme d’habitude cela signifie qu’il est important d’investir en fonction des atouts intrinsèques des sociétés et de leur cours de bourse actuel, dans un monde de plus en plus incertain. De ce point de vue, nous pensons que l’Asie offre toujours beaucoup d’opportunités d’investissement prometteuses.

Robin Parbrook Janvier 2015

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