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Prêtez du sens à votre épargne avec Lendosphere

16,2 milliards de dollars : c’est le montant collecté par les plateformes de crowdfunding dans le monde en 2014, soit +167% en un an. Le marché du financement participatif, en pleine croissance, n’est plus réservé au don. Les activités de prêts (crowdlending) et de titres (crowdequity) prennent une ampleur croissante et permettent aux particuliers, ainsi qu’aux institutionnels, de faire fructifier leurs placements...

16,2 milliards de dollars : c’est le montant collecté par les plateformes de crowdfunding dans le monde en 2014, soit +167% en un an. Le marché du financement participatif, en pleine croissance, n’est plus réservé au don. Les activités de prêts (crowdlending) et de titres (crowdequity) prennent une ampleur croissante et permettent aux particuliers, ainsi qu’aux institutionnels, de faire fructifier leurs placements en investissant directement dans les projets présentés sur les sites de crowdfunding. Cet outil est valorisé en France dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique, et permet à tous les particuliers d’orienter eux-mêmes leur épargne vers des projets socialement responsables.

En effet, certaines plateformes de crowdfunding sont dédiées aux projets de développement durable et d’énergies renouvelables. Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, les plateformes Mosaic et Abundance ont déjà permis de lever plusieurs millions d’€ auprès de particuliers pour financer les énergies éolienne et photovoltaïque. En France, un décret est entré en vigueur le 1er octobre dernier pour encadrer et faciliter les activités de crowdlending et de crowdequity. Il a surtout créé une brèche dans le monopole bancaire du prêt et a ouvert la voie pour le lancement de nombreuses plateformes. Un vingtaine de sites sont aujourd’hui actifs et agréés « intermédiaires en financement participatif », dont Lendosphere, la première du genre à être dédiée uniquement aux projets de développement durable. C’est une petite révolution pour l’épargne, qui permet à tous les particuliers de prêter directement aux entreprises de leur choix. Ces prêteurs deviennent les banquiers des projets ainsi financés, dans une logique de transparence totale sur l’utilisation des fonds.

L’argent en « circuit court »

Cette transparence, et le lien ainsi créé entre le prêteur et l’emprunteur, génèrent un nouveau « circuit court » de l’argent, qui ne transite plus par un, ou plusieurs, acteur bancaire intermédiaire. En effet, les sommes prêtées par le particulier sur un site de crowdlending sont créditées directement sur le compte de l’entreprise qu’il choisit après la fin de campagne de souscription. Les remboursements s’effectuent ensuite directement depuis le compte de l’entreprise vers les comptes des prêteurs ouverts sur les sites de crowdfunding. Libre aux prêteurs de virer leurs remboursements vers leurs comptes bancaires classiques, ou de les réinvestir sur de nouveaux projets. C’est donc l’avènement d’un nouvel outil d’épargne, qui vient bousculer les schémas classiques et offrir des rentabilités souvent très avantageuses (entre 4% et 12% selon les plateformes en France). Une part de risque est à prendre en considération : ces prêts ne font le plus souvent pas l’objet de garanties. A vérifier donc avant de prêter : les critères de sélection des projets, qui diffèrent selon les plateformes, les assurances éventuellement mises en place, etc.

Prêter du sens à son épargne

La transparence de l’utilisation des fonds et la désintermédiation inhérentes au crowdlending sont des valeurs qui recréent du sens et de la confiance. C’est l’une des raisons qui expliquent le succès du crowdfunding, qui vient répondre ainsi au sentiment général de défiance des épargnants vis-à-vis des intermédiaires bancaires et financiers classiques depuis la crise de 2008. D’ailleurs, les projets qui trouvent globalement le plus facilement leur public d’investisseurs sont ceux qui s’inscrivent dans les domaines du développement durable, de la santé, de la solidarité – et quelques sites internet sont aujourd’hui dédiés uniquement à ces secteurs dans une logique d’ « impact investing ». Sur Lendosphere par exemple, lancée le 10 décembre dernier, plus de 600.000€ ont déjà été investis par des particuliers sur les 10 projets présentés à ce jour. Il est possible, très concrètement et à partir de petites sommes (20€ à 100€ minimum selon les plateformes, 50€ sur Lendosphere), de faire fructifier son épargne tout en lui donnant du sens. Certaines plateformes, dont Lendosphere, proposent aux prêteurs de les maintenir informés des avancées des projets qu’ils ont co-financés. Un nouveau capitalisme, à visage humain, se dessine aujourd’hui, et les pouvoirs publics français lui donnent un premier domaine d’application privilégié : celui des énergies renouvelables.

Un outil au service de la transition énergétique ?

Dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique, adopté récemment en 2ème lecture par l’Assemblée nationale pour une adoption prévue avant la rentrée 2015, les développeurs d’énergie renouvelable sont invités à faire appel au financement participatif pour leurs projets, en dette, en obligations et/ou en actions (article 27). C’est un marché très important qui s’ouvre pour le financement participatif, apportant une vraie plus-value aux projets d’énergie renouvelable en termes d’appropriation citoyenne et de retombées économiques locales et désintermédiées. Cinq développeurs d’énergies éolienne et photovoltaïque ont déjà présenté leurs projets sur Lendosphere, marquant ainsi tout leur intérêt pour ce levier de financement cohérent avec le développement d’unités d’énergie décentralisées. Le crowdlending version développement durable apporte une nouvelle réponse concrète en droite ligne avec les mouvements globaux actuels en matière de désinvestissement des énergies fossiles et de décarbonisation des portefeuilles d’actifs. Reste à s’emparer de cet outil de financement citoyen de la transition énergétique !

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Laure Verhaeghe Juin 2015

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