A la hausse des coûts de l’énergie : les cours du pétrole sur New York sont passés de 90 USD/baril à 103 USD/baril entre le 1er janvier 2011 et aujourd’hui, soit 14 % de hausse. Pour être exact, considérons la parité Euro/USD : elle s’affichait à 1.3350 début 2011, contre 1.2800 ce jour. Traduit en euro, le baril sur New York est donc passé de 67.4 €/baril à 80.4 €/baril, soit une hausse de près de 20 %.
A la hausse des charges dites « de structure » : les coûts liés à la main d’oeuvre ou encore ceux liés à la fiscalité et aux investissements, de plus en plus nécessaires pour répondre aux contraintes environnementales.
Si la faiblesse de l’euro renchérit d’une manière générale le coût des produits importés pour les consommateurs français, les causes citées ci-dessus n’expliquent pas l’intégralité de la hausse des produits alimentaires. L’une des raisons essentielles relève d’une insuffisance de prise en compte des besoins de gestion de la volatilité des prix par les acheteurs de la filière agroalimentaire.
En effet, en s’arrêtant sur l’évolution des cours des matières premières, on s’aperçoit que les cours ont certes diminué sur une base annuelle, mais qu’ils ont surtout fluctué, tout au long de l’année, pour atteindre un pic en début d’été 2011.
Les opérateurs de la filière agroalimentaire doivent donc acquérir les compétences en matière de gestion de la volatilité des cours des matières premières pour diminuer les impacts sur les prix à la consommation, dans les années à venir, pour les consommateurs.
A noter, quelques chiffres clés :
Le blé s’affichait le 1er janvier 2011 à 252 €/T sur Paris. Au 1er janvier 2012, il s’affiche à 195 €/T soit un repli de plus de 22 %.
Le café, sur le marché de New York, au 1er janvier 2012 le prix s’affichait à 225 cents/livre. Après un plus haut de 300 cents/livre cet été, aujourd’hui, il s’affiche sur le même niveau.
Le sucre roux, sur New York, les cours s’affichaient à 33 cents/livre le 1er janvier 2011. Il s’affiche aujourd’hui à 23 cents par livre, soit un repli de 30 %.
Il en est ainsi pour la majorité des denrées alimentaires.