La Chine est devenue politiquement isolée. La nouvelle administration américaine s’est concentrée sur le COVID, mais le président Biden a également fait part d’une position ferme à l’égard de la Chine. Il a récemment qualifié la Chine de "concurrent le plus sérieux" et s’est engagé à "faire face aux exactions économiques de la Chine et à contrer ses actions agressives et coercitives, et à repousser les attaques de la Chine contre les droits de l’homme, la propriété intellectuelle et la gouvernance mondiale".
Les tensions, jusqu’à présent essentiellement diplomatiques, ont eu des répercussions sur l’économie et les marchés. Les investisseurs doivent envisager la possibilité d’une éventuelle escalade vers une forme d’action militaire chinoise en relation avec Taïwan, territoire longtemps revendiqué par la République populaire. Taïwan abrite un grand nombre des principales sociétés d’électronique et de semi-conducteurs du monde, qui comptent parmi leurs clients de grandes entreprises occidentales.
Une éventuelle crise taïwanaise à l’avenir serait déstabilisante à l’échelle mondiale. En dehors de ces risques géopolitiques, l’avenir commercial de Taïwan est pourtant prometteur, la production d’électronique pour les véhicules électriques n’étant qu’un exemple de secteur de croissance potentiellement lucratif.
Toutefois, lorsqu’il s’agit de mener des opérations militaires à l’étranger, la Chine est typiquement prudente, contrairement à son voisin russe qui aime profiter tactiquement des occasions qui se présentent. Le parti communiste chinois est bien conscient des risques liés à de telles initiatives. Si la Chine devait se risquer sur Taïwan et échouer, il pourrait y avoir un changement politique radical, le parti communiste perdant le pouvoir. Selon nous, le parti communiste est susceptible d’adopter une approche pragmatique.
Dans le contexte actuel, il est judicieux de se diversifier ; si les investisseurs craignent de plus en plus le risque géopolitique autour de la Chine, les pays plus éloignés de la Chine, comme l’Inde et l’Australie, pourraient en bénéficier.