Sur la base de tensions internationales (Corée du Nord) et d’une appréciation rapide de la devise européenne, les investisseurs ont pris leurs bénéfices. Si bien que depuis le point haut de mai, la baisse sur les indices européens est d’environ 7-8%. Même si le recul pourrait perdurer encore un peu, il est opportun de profiter des niveaux actuels pour revenir progressivement sur les actions européennes.
Pourquoi nous restons confiants ?
Premièrement, il ne faut pas oublier qu’une partie de cette correction s’est produite cet été. Comme habituellement en période estivale, les volumes (sur les marchés actions et obligataires) ont été réduits ce qui a pour conséquence d’amplifier artificiellement les mouvements de marchés. Il faut donc relativiser.
Deuxièmement, l’environnement économique international est toujours porteur, et c’est bien là l’essentiel. La dynamique économique européenne est toujours positive avec la plupart des pays qui affichent de meilleures statistiques. La croissance dans l’Eurozone a été revue considérablement à la hausse et s’affiche en moyenne à 2%. Les pays émergents sont en excellente forme avec une croissance chinoise et indienne revues à la hausse. L’ensemble des pays du bassin asiatique sont en forte progression (de plus de 3%).
Aux États-Unis, les différentes enquêtes de conjoncture indiquent une activité soutenue et des projets d’investissement en forte augmentation comparés à l’année dernière. L’investissement des entreprises va continuer à soutenir la croissance économique des États-Unis dans les mois à venir. Les ventes de détail progressent de 4,2 % en glissement annuel. La consommation américaine et le moral des ménages sont également très bien orientés tandis que le marché de l’emploi reste toujours vigoureux.
La volatilité actuelle des marchés s’explique par le manque de liquidités (classique en période estivale) et non par les fondamentaux économiques toujours robustes !
Troisièmement, nous pensons que l’euro devrait freiner (et même inverser) sa progression ce qui limitera l’impact négatif sur les exportations européennes et stoppera l’effet négatif sur l’inflation. En effet, l’euro s’est considérablement apprécié contre le billet vert (autour de 15% depuis le début de l’année) grâce notamment à une meilleure conjoncture mais également sur la base d’anticipations d’un éventuel ralentissement de la politique accommodante de la BCE et à l’inverse, d’une pause dans le durcissement monétaire de la FED face aux multiples échecs de l’administration Trump. Nous pensons que ces deux derniers points sont interprétés de manière excessive par le marché. La BCE, même si elle prépare le marché à un resserrement en 2018 (pas avant le second trimestre selon nous), sera pragmatique et se donnera du temps en cas de hausse trop brutale de la devise européenne. La Fed ne devrait pas dévier de sa route, ce qui impliquerait un ajustement à la hausse des taux longs à l’automne en anticipation de la hausse de décembre.
En conséquence nous maintenons notre biais favorable au risque dans notre allocation d’actifs.