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A quoi ressemblera 2022 pour le secteur des énergies propres ?

Après une année 2020 extraordinairement favorable pour le secteur des énergies propres, l’année 2021 a constitué une véritable douche froide. Si de nouvelles perturbations sont attendues pour 2022, on peut s’attendre également de belles éclaircies, qui devraient soutenir le secteur.

Après une année 2020 extraordinairement favorable, l’année 2021 a constitué une véritable douche froide. L’année avait pourtant commencé sous les meilleurs auspices, notamment grâce aux espoirs suscités par le programme Build Back Better de Joe Biden très favorable au climat (projet de loi qui n’a toujours pas été voté). L’enthousiasme est vite retombé, avec la correction du marché obligataire et les nombreuses publications décevantes d’entreprises n’arrivant pas à compenser les hausses de coûts des matières premières et à gérer les perturbations sur les chaînes d’approvisionnement. En novembre, si la COP26 a été couronnée de quelques succès, elle a aussi suscité son lot de déceptions. Enfin, l’année s’est terminée sur un changement de ton de la part de la Fed, qui envisage une série de remontée des taux, et avec une menace de changements défavorables de l’environnement réglementaire sur le secteur du solaire en Californie, l’État américain qui affiche le plus fort taux d’équipement de panneaux photovoltaïques.

En 2022, il va falloir composer avec de sérieuses contraintes : de possibles nouveaux variants du virus SARS-CoV-2, la hausse de l’inflation, des chaînes d’approvisionnement tendues et un renversement plus rapide que prévu de la politique monétaire. Nous anticipons une nouvelle année de volatilité importante sur les marchés.

Cependant, nous voyons également plusieurs tendances qui devraient s’avérer porteuses pour le secteur des énergies propres, à savoir :

  • De bons résultats au quatrième trimestre 2021, comme nous l’avons vu aux trimestres précédents, alors que l’économie accélère.
  • Les bonnes performances financières de certains développeurs/utilities européens, qui bénéficient des prix de l’énergie plus élevés – dont l’augmentation est accentuée en raison de la fermeture par l’Allemagne fin décembre de trois de ses six centrales nucléaires.
  • L’abondance de capitaux et la nécessité de décarboner conduiront à la poursuite des fusions et acquisitions dans le domaine de la production d’énergies renouvelables. Nous pensons que cette tendance s’accélérera tant que les prix de l’énergie resteront élevés.
  • Un probable rebond sur le solaire, dont les entreprises avaient été malmenées à l’annonce de probables changements réglementaires pénalisants en Californie. En effet, il nous semble probable que la California Public Utilities Commission décidera le 27 janvier 2022 de renoncer à modifier les règles de facturation nette (net metering) qui entraîneraient des conséquences extrêmes. Des acteurs du secteur comme Tesla et SunRun ont lancé une pétition auprès de leurs employés et de leurs clients pour combattre cette nouvelle législation. Notons qu’Hawaï, qui avait adopté la même règle vient de l’annuler.
  • L’offre insuffisante de certains matériaux critiques, notamment ceux utilisés dans les batteries pour véhicules électriques, devrait encore largement profiter aux sociétés minières (celles exposées au lithium par exemple). En outre, le marché redécouvre le caractère stratégique de ce secteur avec les tensions géopolitiques.
  • Les sociétés spécialisées dans la technologie de l’hydrogène pourraient être parmi les grands gagnants de la partie « verte » des plans de relance européens.
  • La taxonomie européenne devrait donner une définition plus précise de ce qui est éligible en tant qu’investissement « vert ». Plus généralement la mise en œuvre d’un nombre croissant de réglementations en matière d’investissement durable renforce l’intérêt des investisseurs pour les sociétés « vertes ».
  • La COP26 a confirmé qu’au-delà des technologies matures, la transition énergétique passerait par des nouvelles approches innovantes, telles que les technologies de capture du carbone. Un soutien gouvernemental devrait induire des économies d’échelle et améliorer la rentabilité de ces technologies.
  • Bien qu’il semble peu probable dans sa forme actuelle, un vote en faveur du plan Build Back Better aux US constituerait un puissant moteur pour le secteur.

Certes, 2022 amène sa part de défis mais elle offre également des opportunités d’investissement sans précédent et permettra une dynamique de marché favorable pour le secteur de l’énergie propre.

Martina Turner Février 2022

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