Alors que les marchés avaient repris le chemin de la baisse après les déclarations d’un porte-parole du gouvernement allemand selon lesquelles les Eurobonds ne seront pas au menu de la réunion de mardi entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, la Banque Centrale Européenne a ramené un peu de calme en indiquant avoir procédé au rachat de 22 milliards d’euros de dette souveraine. Il s’agit du montant le plus important jamais dépensé en une semaine par la BCE depuis le début du programme en mai 2010. La toute première semaine, la BCE avait alors racheté 16,5 milliards d’euros d’obligations grecques.
La BCE a réactivé le 4 août ce programme de rachat d’obligations, en sommeil depuis mars, malgré l’opposition de quatre membres de son conseil des gouverneurs.
L’institution monétaire a aussitôt redémarré ses opérations sur le marché obligataire, les traders constatant d’abord des rachats de dette irlandaise et portugaise. Elle a précisé quatre jours plus tard qu’elle allait "mettre en oeuvre activement" son programme de rachats d’obligations pour tenter d’endiguer la crise de la dette qui secoue la zone euro, signalant qu’elle interviendrait également sur les obligations espagnoles et italiennes. L’action de la BCE a depuis permis aux taux d’emprunt de Rome et de Madrid de se détendre, le rendement de leur dette à dix ans oscillant autour de 5% actuellement contre plus de 6% auparavant. La volatilité du Bund baissait légèrement par rapport à la fin de semaine dernière avec une volatilité implicite à 10.38 en fin de journée contre 11.61 et 10.66 jeudi et vendredi derniers et un range de 67 ticks contre 140 ticks en moyenne ces 20 derniers jours.
