L’inflation, le durcissement monétaire et le repli de certains indicateurs économiques interrogent sur la trajectoire de l’activité économique des prochains mois. Une récession pourrait-elle survenir dès maintenant, notamment en Europe, où les prix de l’énergie ont connu la progression la plus notable ?
Si l’on prend le cas de l’Allemagne, on observe effectivement un repli des indices manufacturiers, mais l’activité des services continue de bénéficier de la levée des restrictions sanitaires (indices PMI¹ du mois de mai). Les créations d’emplois n’ont pas montré de réel signe de décélération en avril. En mai, le chômage est resté presque stable, mais le nombre d’emplois vacants a poursuivi sa progression.
Notre analyse
Lorsque l’on s’intéresse au détail de l’indice IFO², le repli observé au cours des derniers mois s’explique essentiellement par la composante « anticipations », tandis que l’appréciation de la situation présente reste à peu près stable. La croissance des offres d’emplois confirme que les entreprises n’ont pour l’instant pas revu à la baisse leurs intentions d’embauche et d’investissement. Cette situation reflète une absence de changement d’attitude malgré le conflit en Ukraine et semble écarter le scénario d’un fort ralentissement à court terme.