Les perspectives s’améliorent de part et d’autre de l’atlantique
DES BÉNÉFICES EN HAUSSE
Même si les banques européennes ont dégagé des résultats mitigés au troisième trimestre, alors que leurs consoeurs américaines ont progressé, 2017 devrait marquer la première année de bénéfices satisfaisants pour le secteur bancaire après plusieurs années de résultats décevants, en particulier en Europe. Le marché a bien noté l’embellie et le secteur a surperformé ces derniers mois.
UN ENVIRONNEMENT PLUS CLÉMENT EN EUROPE
En Europe, où l’environnement est resté longtemps difficile après la crise financière, certains facteurs négatifs ont disparu. La croissance économique s’est accélérée, les menaces pesant sur la zone euro se sont dissipées et les bilans ont été assainis. Le récent accord sur la réforme de Bâle III (parfois appelée Bâle IV) met fin à l’incertitude sur le plan réglementaire, et les perspectives sur le front des taux d’intérêt font désormais débat.
Les volumes de prêts, la qualité des actifs et le rendement du capital progressent.
DES DÉVELOPPEMENTS FAVORABLES AUX ÉTATS-UNIS
Aux Etats-Unis, où le cycle est plus avancé, plusieurs facteurs continuent de soutenir le secteur, à commencer par le relèvement des taux d’intérêt et l’augmentation de la rentabilité du capital (env. 7% en moyenne). De nouveaux développements favorables aux banques américaines se profilent : la déréglementation du secteur bancaire et la réforme fiscale, si elle est adoptée sans être trop édulcorée, devraient doper les bénéfices. La qualité des actifs ne suscite que des inquiétudes mineures à ce stade.
DES VARIABLES MACROÉCONOMIQUES FAVORABLES, DES VALORISATIONS NEUTRES
La hausse des rendements obligataires pointe également vers une période de surperformance des banques de part et d’autre de l’Atlantique. Les valorisations sont plutôt neutres. Aux Etats-Unis comme en Europe, le ratio cours/bénéfices du secteur bancaire par rapport au marché élargi est d’environ 0,75x, soit un niveau proche de la moyenne sur 10 ans, mais inférieur à la moyenne à long terme de 0,8-0,85x.