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Biodiversité : les fonds publics et associatifs ne suffiront pas

Après la COP 16 sur la biodiversité, un constat : les fonds publics et associatifs ne suffiront pas. Les investisseurs particuliers doivent s’engager aussi ! Tribune d’Arnaud Morvillez, gérant OPC chez Uzès Gestion, et Julien Pierre, Président de PlayForNature, et ancien rugbyman du XV de France...

Alors que la COP 29 sur les changements climatiques s’est terminée, celle dédiée à la biodiversité s’est achevée début novembre. Cette réunion internationale a créé une liste d’engagements des secteurs textiles et du luxe pour 2025 et mis en exergue les pas effectués, avec surtout, ceux qu’il reste à faire. Constat : sans les épargnants particuliers investis dans des fonds dédiés à la protection de la faune et de la flore, les avancées risquent d’être trop lentes pour améliorer réellement la situation.

Beaucoup d’énergie est aujourd’hui dépensée pour lutter contre le changement climatique. Pouvoirs Publics, organisations non gouvernementales, entreprises et particuliers se mobilisent à tous niveaux et cela commence à porter ses fruits. Il est indispensable qu’une même énergie se déploie sur la thématique de la protection de la biodiversité. L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) indique que 28 % des espèces sont toujours menacées dans le monde, et près de 17 % le sont en France.

Si les conférences internationales sont toujours utiles pour échanger des idées et se motiver, comme d’habitude, le nerf de la guerre est financier. La cible 18 du GBF, le Global Biodiversity Framework mis en place lors de la COP Biodiversité de Kunming-Montréal en 2022, indique un besoin de financement à hauteur de 200 milliards de dollars par an pour la préservation de la biodiversité. En France, le besoin d’augmentation des financements publics a été évalué à 372,4 millions d’euros pour la mise en œuvre de la stratégie nationale pour la biodiversité, en 2025, selon un rapport conjoint de l’inspection générale des finances (IGF), de l’inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD)

Et, comme d’habitude également, ce ne sont pas forcément les pays les plus touchés par une dégradation de la biodiversité qui vont pouvoir s’investir financièrement.

La finance responsable à la rescousse

En réalité, savoir dans quels pays auront lieu les dégâts les plus importants n’est pas la question. Les entreprises et les investisseurs particuliers doivent donc s’engager aujourd’hui, où qu’ils se trouvent sur la planète. Doit-on créer, comme pour le réchauffement climatique, un crédit « biodiversité » à l’image du crédit « carbone » permettant à certaines entreprises de se dédouaner d’actions concrètes en achetant des crédits auprès de sociétés spécialisées ? Acheter le droit d’abîmer la nature n’est pas forcément une bonne idée. S’investir concrètement en auditant dans son entreprise tout ce qui pourrait être réalisé pour protéger la biodiversité semble préférable.

Parmi les leviers de financement possibles, les fonds ouverts aux investisseurs institutionnels et aux particuliers sont l’une des solutions. Révélateur : les entreprises privées et notamment financières sont de plus en plus présentes dans les COP qui se succèdent. Pas besoin de choisir entre le réchauffement climatique et la biodiversité en danger : les deux combats sont indissociables l’un de l’autre et doivent être menés parallèlement.

C’est dans cette optique qu’Uzès Gestion a lancé le 20 mars dernier un fonds consacré à la sauvegarde de la biodiversité, « Prestige Luxembourg Uzès biodiversité ». Ce nouveau véhicule est un fonds Actions Monde dont l’indice de référence est le MSCI AC WORLD et l’horizon de placement est de 5 ans minimum. L’équipe de gestion sélectionne les entreprises qui s’engagent et apportent des solutions en faveur de la préservation de la biodiversité. Le portefeuille du fonds a été construit afin d’investir dans des entreprises qui soutiennent les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. Une politique de gestion a été mise en place dans le but d’investir dans toutes les tailles de capitalisation sans contraintes géographiques. Labellisé Greenfin, Uzès Biodiversité est un fonds article 9 selon le règlement européen SFDR. En outre, le fonds reverse une partie de ses frais de gestion au profit du programme « Engageons-nous pour la biodiversité » porté par le fonds de dotation « Play for Nature », présidé par Julien Pierre. Engagé auprès des populations locales pour la préservation de la biodiversité et des espèces menacées, Play for Nature soutient techniquement et financièrement la cohésion entre l’Homme et son écosystème à travers la sensibilisation, le soutien à la recherche scientifique et à des événements sportifs partout dans le monde.

Arnaud Morvillez , Julien Pierre 7 janvier

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