Les conditions d’un rebond fort des foncières nous paraissent réunies :
1/ Accentuation de la perspective de baisse des taux directeurs par les banques centrales dans un environnement marqué par la multiplication de signaux de ralentissement Outre-Atlantique. Cette perspective devrait favoriser une baisse des taux courts et entraîner un début d’arbitrage des placements qui les utilisent (fonds monétaires, fonds datés, produits structurés à capital garanti…) vers des produits plus longs, mouvement dont les foncières cotées pourraient tirer parti compte tenu d’un rendement brut moyen du dividende en zone euro de 5.8% (estimation 2024, source Kempen).
2/ Recul des valeurs d’actifs proche de son terme après la baisse sensible enregistrée depuis mi 2022. 3/ « Ceinture de sécurité » des décotes sur ANR (25% en moyenne pour les foncières en zone euro, estimation Kempen 2024e).
Nous constatons la multiplication de signaux « faibles » positifs qui finiront par prendre la lumière au-delà du bruit des incertitudes politiques et se traduiront selon nous par une réévaluation boursière du secteur :
1/ Stabilisation du marché de l’investissement au Q2 2024 et apparition de transactions impliquant des vendeurs non « distressed » (cession par GIC du centre commercial ROMAEST), et/ou à des niveaux de valorisation proches des ANR (cession d’un petit portefeuille résidentiel à Leipzig à une valorisation voisine de l’ANR par TAG Immobilien, transaction sur un centre Prime à Palerme en ligne avec la valorisation des actifs commerciaux d’Eurocommercial Properties).
2/ Large ouverture des financements qui émousse l’image d’un mur de la dette à venir (émission obligataire par Aroundtown, acteur pourtant controversé sur la qualité de son bilan, d’une obligation à cinq ans sursouscrite 7 fois, signature d’une dette bancaire tirée « corporate » de 500M€ à cinq ans par CTP démontrant l’appétit bancaire pour la classe d’actif).