LE SURENDETTEMENT DES ETATS : UNE SITUATION QUI N’A RIEN D’INEDIT
La Grèce exacerbe aujourd’hui toutes les craintes des marchés. Pourtant, l’histoire économique a été jalonnée de crises financières et bancaires qui ont conduit, au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, à la création d’un organisme supranational, le Fonds Monétaire International, ayant précisément vocation à gérer ces crises.
Récemment, les pays émergents ont été particulièrement touchés (le Mexique en 1998, l’Argentine en 2001) mais également certains pays industrialisés tels que la Corée du Sud (1998). Le sujet de la dette souveraine n’est donc pas inédit et les solutions, bien que longues à mettre en oeuvre, sont connues.
LE CAS PARTICULIER DE LA ZONE EURO
Les plans de relance mis en oeuvre dans la plupart des pays suite à la crise financière se sont traduits par une augmentation importante des dettes publiques qui atteignent aujourd’hui des niveaux proches de ceux connus après la Seconde Guerre Mondiale. Selon le FMI, le ratio dette/ PIB des pays développés s’élève à 97% en moyenne pour 2010. A cet égard, la zone Euro n’est pas le plus mauvais élève, avec un ratio de 85% [1]. Pourtant, c’est uniquement vers elle que se concentrent toutes les attentions.
Dans le cadre de l’union monétaire, la Grèce a perdu son autonomie en politique monétaire. Cela limite ses leviers d’intervention, qui sont traditionnellement au nombre de quatre : la politique fiscale, la croissance, l’inflation ou la restructuration. Ainsi, la Grèce ne peut pas mettre en place des politiques de relance monétaire, qui lui auraient permis de dynamiser son activité économique, de fortement déprécier sa devise et donc de doper ses exportations et créer de l’inflation.
A court terme, elle ne peut pratiquer que des ajustements fiscaux entraînant une baisse de l’activité et des salaires. Le mécontentement social grandissant risque donc de conduire à une période de forte instabilité politique à un moment où des décisions cruciales doivent être prises pour le pays.
SORTIE DE LA CRISE GRECQUE : MENACES ET OPPORTUNITES
La Grèce représente moins de 2% du PIB de la zone Euro. A cet égard, sa descente aux enfers
apparait disproportionnée et fait peser le risque de la contagion à d’autres pays également en
situation de faiblesse sur le plan financier (Portugal, Espagne, Irlande et Italie notamment). Le poids
cumulé de ces pays étant évidemment plus important, la probabilité d’un risque systémique est réelle
et ces pays ne disposeraient alors pas de davantage d’alternatives que la Grèce actuellement.
Pour éviter cette situation, la zone Euro doit donc :
Trouver une solution pour la Grèce qui devra sans doute passer par un réaménagement de sa
dette. En effet, les exigences de convergence sur 3 ans imposées à la Grèce ne sont pas
réalistes.
Limiter le risque de contagion aux autres pays de la zone. La principale leçon politique tirée de la
crise sera certainement une avancée conséquente vers un Etat européen fédéral, à la fois
monétaire et budgétaire.
Si ces solutions ne sont pas mises en oeuvre, le risque est alors fort de voir la Grèce sortir de la zone Euro et dans son sillage d’autres pays pourraient alors être contraints de l’imiter. Les conséquences sur les marchés financiers seraient alors dramatiques.
COMMENT EN TIRER PROFIT DANS NOS PORTEFEUILLES D’ALLOCATION ?
L’incertitude que fait peser la crise grecque se traduit sur les marchés financiers par un recul des
principales places. Nous considérons cette phase de volatilité comme une source d’opportunités.
Nous réallouons donc progressivement les liquidités de nos portefeuilles vers d’autres actifs,
notamment des obligations convertibles. Nous restons néanmoins prudents et nous tenons à l’écart de
l’épicentre (Grèce, pays périphériques et valeurs financières) tout en accentuant la diversification de
nos portefeuilles, notamment d’un point de vue géographique. Note gamme d’allocation reflète ces
convictions. Elle permet de se positionner sur ces opportunités de marché tout en affichant une
volatilité moindre, avec des combinaisons de rendement/ risque profilés et reconnues. Elle comprend
trois fonds, Saint-Honoré Allocation Rendement, Saint-Honoré Allocation Patrimoine et Saint-
Honoré Allocation Dynamique, tous trois notés 4 étoiles Morningstar (à fin mai 2011).