Décidemment, rien ne va plus chez Standard & Poor’s. Ce week-end, son directeur de la notation souveraine en Europe avait déclaré que des Euro-obligations obtiendraient la note CCC soit celle de la Grèce même si les obligations étaient aussi garanties par l’Allemagne et la France.
L’agence a effectué un rétropédalage aujourd’hui, indiquant que son directeur avait eu tort de déclarer qu’une euro-obligation obtiendrait la note du pays le moins bien noté.
« S&P aimerait clarifier ces propos tenus sur les euro-obligations au forum d’Alpach du 3 septembre. Ils faisaient référence à des obligations ayant une garantie multiple et non une garantie commune » a tenté de se justifier l’agence dans un communiqué aujourd’hui.
« Selon les critères publiés par S&P, les obligations qui ont des garanties multiples (dans lesquelles chaque émetteur garantit sa cote-part dans la dette) sont généralement notées, hors certains facteurs, au niveau le plus faible du participant. Les obligations qui ont une garantie commune (dans lesquelles chaque émetteur garantit l’intégralité de la dette, et non sa seule part) sont soumises à des critères différents et souvent mieux notées. »
Avec ces explications laborieuses, nulle doute que la réputation de l’agence S&P continuera à se ternir après avoir été fortement affectée par l’épisode du AAA des Etats-Unis.