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Hausse du taux d’usure : une fois de plus, une fenêtre de quelques semaines (voire quelques jours) seulement…

Le relèvement du taux d’usure vient d’être annoncé. Destiné à protéger les particuliers des conditions d’emprunt, il est devenu depuis quelques mois bloquant. Il sera donc réévalué au 1er janvier 2023...

Le relèvement du taux d’usure vient d’être annoncé. Destiné à protéger les particuliers des conditions d’emprunt, il est devenu depuis quelques mois bloquant. Il sera donc réévalué au 1er janvier 2023 à 3,41% pour les prêts immobiliers de moins de 10ans (soit une hausse de 0,38%), à 3,53% pour les prêts entre 10 et 20 ans (soit une hausse de 0,50%) et à 3,57% pour les prêts de 20 ans et plus (une hausse de 0,52%).

Que signifie ces nouveaux taux ? Cela va-t-il débloquer certains des dossiers ? Explications.

« L’histoire se répète depuis plusieurs mois maintenant car si relever le taux d’usure est une bonne chose, les effets positifs ressentis seront malheureusement de très court-terme. Oui certains dossiers vont enfin trouver un financement, mais pour combien de temps ? Comme ce que nous avons vu lors du dernier trimestre, l’effet positif a duré trois semaines maximum ! Simplement parce que les taux d’intérêt des crédits aux particuliers ne remontent quant à eux pas seulement une fois tous les 3 mois !

En effet avec la remontée extrêmement rapide et récente des OAT 10 ans (taux directeur de référence pour les crédits immobiliers qui sont passées de 1,35% en août à plus de 3% le 27 décembre), les taux pratiqués par les banques ont fortement augmenter et cela va continuer dans les semaines qui viennent. Ainsi, les derniers barèmes bancaires reçus flirtent pour beaucoup d’entre eux déjà avec les 3%, la marge de manœuvre produite par cette récente hausse du taux d’usure sera donc très rapidement absorbée. Un taux d’usure à 3,57% avec des taux moyens flirtant avec les 3%, ce n’est tout simplement pas suffisant comme écart pour intégrer ne serait-ce que les assurances au même titre qu’un taux d’usure à 3,05% avec des taux nominaux à 2,50% !

Encore une fois ce taux d’usure cumule deux problèmes : sa révision qui intervient une seule fois tous les 3 mois alors que les taux des crédits changent tous les mois et même plusieurs fois par mois d’une part ; et d’autre part les taux qui servent de référence qui sont également les taux des dossiers financés au trimestre précédent et donc envoyés en banque encore quelques semaines auparavant, soit un double effet retard ! » analyse Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux.

Next Finance Janvier 2023

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