Selon nous, le second mandat de Trump sera marqué par une baisse de l’impôt sur les sociétés, la dérégulation du secteur technologique, la mise en place de tarifs douaniers destinés à stimuler le secteur industriel américain et la relocalisation, et des politiques de soutien aux crypto-monnaies. Cette évolution devrait également profiter au secteur technologique dans son ensemble.
Les tensions entre les États-Unis et la Chine devraient s’intensifier, notamment en matière de droits de douane et de contrôle des exportations technologiques, ce qui accélérerait d’autant plus le découplage de la chaîne d’approvisionnement. Malgré l’impact à court terme et le coût supplémentaire de la reconfiguration de cette chaîne d’approvisionnement au cours des 5 à 8 dernières années, les sociétés américaines de technologie et de semi-conducteurs ont vu leurs marges augmenter, car les nouvelles technologies telles que l’IA, l’amélioration de la connectivité et l’automatisation ont continué à optimiser l’efficacité des rendements.
Nous pensons que la Chine continuera à se concentrer sur ses stratégies de commercialisation de puces et sur son autonomie, soutenues par de nouvelles mesures de relance. Cependant, notre exposition à la Chine reste limitée compte tenu des risques associés.
Ce contexte devrait néanmoins continuer de profiter au « triangle d’or » de l’industrie asiatique des semi-conducteurs (Taïwan, Japon, Corée), avec une accélération des tendances clés telles que ”China Plus One » (les entreprises du monde entier cherchant à minimiser la dépendance de leur chaîne d’approvisionnement à la Chine, en diversifiant leurs pays d’approvisionnement) et le « friend-shoring » (par exemple, l’expansion des usines de TSMC en Arizona, à Kumamoto et à Dresde continuera de profiter aux fournisseurs asiatiques d’équipements pour les semi-conducteurs).
- Pour rappel, le « triangle d’or » est un élément essentiel des chaînes d’approvisionnement mondiales en semi-conducteurs, en particulier pour les hautes technologies. Taïwan dans la fabrication de puces et de serveurs, le Japon en tant que fournisseur d’équipements semi-conducteurs essentiels, et la Corée du Sud dans le développement de stockage à large spectre. Ces pays bénéficient d’une demande mondiale massive et d’une augmentation des investissements étrangers.
- L’exposition de nos fonds Next Gen Connectivity et InnovAsia à l’Asie est un élément clé, avec environ 20 à 25 % d’exposition à des entreprises basées à Taïwan, au Japon et en Corée du Sud
- La stratégie de production à Taïwan ou de délocalisation de la chaîne d’approvisionnement de TSMC va continuer à s’accélérer, ce qui profitera aux fournisseurs d’équipements et de matériaux taïwanais et japonais (sur lesquels nous sommes positionnés).
- Le friend-shoring continuera de promouvoir les autres pays « MIT » (Malaisie, Inde et Thaïlande) en tant que centres de fabrication et d’assemblage de semi-conducteurs à bas prix. La plupart de nos sociétés en portefeuille étant déjà bien positionnées sur ces régions.
Les chaînes d’approvisionnement technologiques occidentales sont désormais plus durables, compte tenu de la reconfiguration des centres de production qui a eu lieu ces dernières années, de la diminution des tensions géopolitiques et de la reconnaissance de l’industrie des semi-conducteurs comme un actif stratégique par les gouvernements du monde entier.
Nous pensons que toute évolution potentielle de la loi américaine sur la réduction de l’inflation (IRA) ou de la loi sur les semi-conducteurs devrait avoir un impact limité sur les entreprises technologiques dans lesquelles nous sommes investis, compte tenu de leur part de marché mondiale et de notre positionnement neutre.
Les droits de douane devraient pouvoir être atténués en répercutant les coûts supplémentaires sur les clients (par exemple Nvidia, Apple, Qualcomm, etc.).